Buenos Aires, 12 août (Prensa Latina) Les Argentins vivent aujourd´hui une véritable incertitude économique, ayant vu dévaluer davantage la monnaie nationale après la phase pré-électorale de la veille, qui a fait monter le dollar à près de 65 pesos ; un record historique alors que les actions de ce pays se sont effondrées à New York.
L’effet des primaires, dans lesquelles le président Mauricio Macri a obtenu un résultat bien en deçà de ce qu’il espérait, ce qui le met dans une position difficile pour la réélection, maintient sous tension les marchés et surtout les gens ordinaires.
D’un dollar à près de 47 pesos à la veille des primaires vendredi dernier, il st passé à 65 pesos aujourd’hui dans plusieurs banques, près de 18 pesos de plus, l’impact est dur pour beaucoup de personnes.
Les réseaux sociaux sont en ébullition à cette heure, alors que de grands écrans de télévisions mettent à jour un peu partout et à chaque minute le chiffre bancaire, qui augmente encore le prix du dollar. Sur Internet les gens sont très inquiets et craignent le pire.
Selon les médias, les actions argentines à Wall Street chutent de 60%, et le risque pays est passé à 904 pour cent.
Nous allons avoir une inflation très élevée ce mois-ci, commente un spécialiste de la télévision alors que les gens dans la rue sont agités.
‘Le dollar monte, nos salaires baissent, c’est la punition des riches, des financiers, des propriétaires du soja, pour avoir opté pour une conduite (politique) populaire’, signale un utilisateur de Twitter en référence à la victoire électorale du Frente de Todos (Front de Tous), avec à sa tête le binôme Alberto Fernandez et Cristina Fernández en vue des élections d´octobre prochain.
Certains, avec plus d’optimisme, soulignent que l’Argentine a connu des périodes bien pires et que les choses vont s’améliorer.
Le Frente de Todos a donc obtenu hier 47,34% des votes lors des primaires obligatoires en Argentine (les candidats devant recueillir plus de 1,5 pour cent des voix pour pouvoir se présenter aux élections présidentielles).
Le duo Fernandez-Fernandez a reçu le soutien d’une large majorité dans presque toutes les provinces du pays et a laissé une différence de 15 points à Macri ; le président en exercice n´ayant obtenu que 32,24 pour cent des votes.
De nombreux experts considèrent que cette première phase montre une Argentine qui réclame aujourd’hui un autre modèle de pays, différent de celui d’aujourd’hui, où tout le monde aurait sa place.
Il faudra alors attendre le 27 octobre prochain, date de la dernière et définitive épreuve de feu, pour savoir si cette nation australe décidera de tourner la page néolibérale ou d’entériner cette voie tracée par le gouvernement actuel.
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