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Cuba : en vertu de la loi Helms-Burton, il n’y a pas d’accord avec les États-Unis

 

Pour Orlando OramasLeon

 

La Havane, 20 août (Prensa Latina) L’activation du titre III de la loi Helms-Burton amène aujourd’hui les tribunaux des États-Unis à contester l’ordre juridique et constitutionnel de l’île caribéenne.

 

 

Activé depuis le 2 mai, ce titre (la loi en compte quatre) ouvre la voie à des réclamations devant les tribunaux fédéraux des États-Unis concernant des biens nationalisés au début de la Révolution cubaine.

 

Les attentes de l’administration de Donald Trump et du lobby contre-révolutionnaire de Miami (avec le sénateur Marco Rubio en tête) ont conduit à une avalanche de plaintes judiciaires contre l’île et, surtout contre des entreprises étrangères établies ici.

 

Bien que ces prétentions aient été jusque-là restées vaines, les tribunaux étasuniens sont maintenant saisis de plaintes visant des entreprises et des industries névralgiques pour l’économie cubaine.

 

C’est le cas des entreprises CIMEX. S.A et l´Union Cuba Petróleo (Cupet) qui ont déjà pris les premières mesures pour se défendre devant un tribunal fédéral du district de Columbia.

 

Il s’agit d’une plainte déposée par la multinationale ExxonMobilsous le titre III de la loi Helms-Burton. Il ne faut pas oublier que l’Exxon a refusé de raffiner du pétrole en provenance de l’Union Soviétique au début des années 60 alors que les États-Unis commençaient à mettre en place le siège économique, financier et commercial de l’île, qui compte maintenant près de six décennies.

 

Cela a conduit le gouvernement révolutionnaire, dirigé par Fidel Castro, à nationaliser l´actuelle raffinerie ÑicoLópez de La Havane, désormais placée sous l’égide de Cupet.

 

Cimex S.A, quant à elle, est une société commerciale créée il y a 40 ans, qui importe, exporte, produit et commercialise des biens et des services avec un poids important dans l´économie cubaine.

 

Ce ne sont pas les seules entreprises accusées de « trafiquer »avec des biens étasuniens, il y a aussi des entreprises étrangères, y compris certaines entreprises dont la présence et les investissements sont dans le secteur du tourisme sont les plus importants.

 

Carnival Cruise, la première compagnie étrangère poursuivie, a suspendu les voyages de ses navires de croisière vers les ports cubains après que la Maison Blanche les eut interdits dans le cadre d’un ensemble de mesures visant à empêcher les étasuniens de visiter l’île voisine.

 

Selon le ministre du Tourisme Manuel Marrero, plus d’un demi-million de touristes étasuniens et d’autres nationalités ont été affectés, dans le but de frapper l’industrie touristique et les revenus de Cuba.

 

Parallèlement, le Gouvernement des États-Unis dispose d’une liste noire qui ne cesse de s’allonger et compte plus de 200 sociétés et entités cubaines auxquelles Washington interdit de faire des transactions et des affaires avec des partenaires étrangers, sous peine de sanctions.

 

Mais le rythme sur lequel s´ouvre le Titre III de la Helms-Burton n’est pas nouveau pour Cuba.

 

Ce n’est pas la première fois que des entités cubaines défendent leurs intérêts devant les tribunaux de leur voisin du nord. Depuis 1960, cela s’est produit à plus de 40 reprises, dont certaines ont abouti à des jugements favorables.

 

Cuba s’est montrée disposée à négocier avec les États-Unis une éventuelle compensation pour les ressortissants de ce pays, tout en réclamant que Washington paie la facture des dommages causés par sa politique de blocus, qui s’élevait à la fin de 2018, selon La Havane, à plus de 933 milliards de dollars.

 

Dans le même temps, La Havane souligne que la loi Helms-Burton est inapplicable sur le territoire national, sans effet juridique.

 

Sous les termes de cette législation, il n’y aura pas d’accord avec Washington, a souligné le président Miguel Diaz-Canel à Bayamo, dans l´est cubain, lorsqu’il a prononcé le discours central pour la Journée de la Rébellion Nationale.

 

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