Par Gissell Hernández Pérez
La Havane,20août (Prensa Latina) Les élections présidentielles d’octobre prochain en Argentine, en Uruguay et en Bolivie pourront être décisives pour le retour à un processus de transformation majeure dans la région, a déclaré l’homme politique argentin Daniel Filmus, en visite aujourd’hui à Cuba.
Lors d’un échange avec des universitaires et des invités de la Faculté Latino-américaine des Sciences Sociales (Flacso-Cuba), celui qui est également ancien ministre de l’Éducation a évoqué la situation politique en Argentine et en Amérique latine.
Filmus a manifesté la nécessité d’analyser les raisons pour lesquelles les forces de gauche ont reculé ces dernières années, permettant à la droite de reprendre le pouvoir dans certains pays de la région.
« Vers la fin de la première décennie du XXIe siècle, environ sept pays d’Amérique Latine étaient parvenus à une croissance économique liée à une répartition des richesses », a souligné le sociologue de formationen référence aux publications de la Commission Économique pour l’Amérique Latine.
Malgré cela, il a déclaré lors de la rencontre,qui comptait sur la présence de Javier Figueroa, ambassadeur d’Argentine à Cuba, et de la directrice de la Flacso-Cuba, Marta Rosa Muñoz, que ces gouvernements progressistes n’ont pas réussi à rester au pouvoir.
Bien que les programmes sociaux aient considérablement augmenté dans ces pays, que les droits sociaux et économiques ont été élargis et que l’intégration politique régionale s’est renforcée avec la création du Mercosur, la Communauté des États d’Amérique Latine et des Caraïbes et l’Union des Nations de l’Amérique du Sud,une réelle industrialisation n´a pas été atteinte, a-t-il expliqué.
Les économies de ces pays ont continué de dépendre des prix internationaux et, contrairement à la sphère politique, l’intégration économique régionale n’a pas progressé.
En réponse à des questions posées par l’auditoire sur le scénario actuel en Argentine et en Amérique latine, l´académicien a estimé que cela dépendrait de la capacité des gouvernements progressistes à générer de nouvelles formules de direction politique.
Dans le cas particulier de l’Argentine, Filmus a souligné que l’ancienne présidente Cristina Kirchner est consciente des problèmes qui ont existé pendant son mandat et que, pour ne pas répéter l’histoire, elle tente de faire entendre qu’il y aura un sauvetage des éléments positifs précédemment atteints et un progrès vers un changement de modèle productif.
Selon lui, la compétitivité de l’Argentine ne peut être fondée sur la richesse des produits primaires et la surexploitation du travail et de la nature.
Notre destin doit être de pouvoir ajouter de la valeur à un développement scientifique technologique qui permette de parier sur un modèle productif vers l’avenir, a conclu l’actuel député de la nation argentine pour la ville de Buenos Aires.
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