La Havane, 2 septembre (Prensa Latina) Cuba et la Norvège, pays garants de la table des négociations entre l’État colombien et les anciennes Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) ont réaffirmé samedi leur engagement en faveur de la paix dans ce pays sud-américain.
Dans un communiqué diffusé ici par la Chancellerie cubaine, ils ont exprimé leur profonde préoccupation face à la reprise de la lutte armée par certains anciens membres des FARC-EP.
Les pays garants ‘soutiennent tous ceux qui défendent le processus de paix en Colombie et confirment la validité de l’Accord de Paix historique et estiment que sa mise en œuvre effective et rigoureuse est le moyen de préserver paix’, est-il exprimé dans le document. Dans ce contexte, les deux pays garants ont souligné l’importance particulière de la protection de la Juridiction Spéciale pour la Paix, qui a été conçue et convenue avec l’objectif prioritaire d’assurer la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition.
Les questions liées à la réforme agraire, au remplacement des cultures illicites, à la sécurité et à la réintégration complète des ex-combattants des FARC-EPà la vie civile sont également des thèmesd´importance similaire dans l’intérêt de la consolidation du processus de paix.
Les pays garants ont réaffirmé qu’ils étaient prêts à continuer de soutenir et d’accompagner les efforts visant à instaurer une paix stable et durable en Colombie, conclut le communiqué.
Jeudi dernier, des ex-membres des FARC-EP ont annoncé le début d’une nouvelle phase de lutte en réponse à la ‘trahison de l’État colombien envers les Accords de Paix’ signés en 2016.
Dans les images diffusées par les médias, Ivan Márquez a été vu avec JesúsSantrich et Hernán Darío Velásquez.
‘Notre objectif stratégique est la paix de la Colombie avec une justice sociale (…) c’est notre drapeau, le drapeau de la paix’, a déclaré Marquez.
Il a également dénoncé la poursuite de l’assassinat de dirigeants sociaux et d’ex-combattants démobilisés,ainsi queles grands problèmes qui affectent le pays sud-américain, comme certaines des causes du retour à la lutte armée.
Selon un rapport de la Fondation Paix et Réconciliation, entre le 24 novembre 2016 (date de la signature de l’Accord de paix et le 12 août 2019)on a enregistré 106 meurtres d’anciens guérilleros qui faisaient partis de programmes de réinsertion dans la vie civile.
Ces personnes intervenaient dans différents contextes professionnels et éducatifs et jouaient un rôle de premier plan dans leur communauté pour la défense de la paix, de l’environnement, de la mise en œuvre de l’Accord, entre autres. Jusqu’à présent, 26 membres de leur famille ont également été tués.
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