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Invoquer le TIAR pour le Venezuela menace n’importe quel pays, avertitle Mexique

Mexico, 12 septembre (Prensa latina) Invoquer le Traité Interaméricain d’Assistance Réciproque (TIAR) pour le Venezuela est également une menace pour tout autre pays d’Amérique Latine, a alerté aujourd’hui le chancelier du Mexique, Marcelo Ebrard.

Le ministre des Affaires Étrangères a lancé un avertissement lors de la conférence matinale au Palais National du président, Andrés Manuel López Obrador, où il s’est présenté pour rendre compte de sa récente rencontre à Washington avec le vice-président de cette nation, Mike Pence, et d’autres fonctionnaires au sujet de la migration et du trafic d’armes.

Le Mexique a ainsi rejeté catégoriquement la décision de 12 pays membres du Traité Interaméricain d´Assistance Réciproque (TIAR) au sein de l’Organisation des États Américains (OEA) d’ouvrir la possibilité d’une action armée au Venezuela, en raison de la position nationale de non-intervention et parce que cela permettrait, de plus, une autre ingérence dans n’importe quel pays latino-américain, selon les mots d’Ebrard.

Il a expliqué que le TIAR était antérieur à la création de l’OEA, et le Mexique a renoncé à ce traité en 2002 parce qu’il n’avait plus de raison d’être dans les conditions actuelles du monde et devait être remplacé.

Après l’aval donné par ces pays à la convocation des chanceliers des 19 nations signataires pour qu’ils abordent la crise vénézuélienne, il a souligné que le Mexique était préoccupé par la perspective d’une solution militaire concernant en l’occurrence le Venezuela, mais peut être ensuite n’importe quel pays d’Amérique Latine.

Nous maintiendrons cette position sur la base du principe de non-intervention. C’est ce que le Mexique a proposé hier et ce sera la position de ce gouvernement, a ajouté le chancelier.

La veille, le gouvernement mexicain a rejeté l’invocation du TIAR adoptée lors de la session du Conseil Permanent de l’OEA pour résoudre les conflits internes au Venezuela, en jugeant inacceptable le recours à un mécanisme recourant à la force militaire.

Au cours de la session, une convocation de l´Organe de Consultation des ministres des Affaires Étrangères a été approuvée pour activer ce traité de défense mutuelle entre les nations face à des attaques armées, obsolète et dysfonctionnel depuis de nombreuses années.

Les pays qui ont soutenu la résolution sont les suivants : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, El Salvador, États-Unis, Guatemala, Haïti, Honduras, Paraguay, République Dominicaine, ainsi qu’une délégation du Venezuela, qui occupe indûment le siège de son pays à l’OEA.

Le Costa Rica, le Panama, le Pérou, Trinidad-et-Tobago et l’Uruguay se sont abstenus, alors que les Bahamas n´étaient pas représentés.

Le Mexique a renoncé au TIAR en 2002 parce qu’il le jugeait obsolète et s’est prononcé en faveur d’une approche multidimensionnelle et civile de la sécurité sur le continent. La représentante permanente auprès de l’OEA, Luz Elena Baños Rivas, a averti que les mécanismes prévus par le traité créent un dangereux précédent.

Bien que mon pays ne fasse pas partie du TIAR, il est obligé de se prononcer résolument contre l’usage politique qui est fait de cet instrument délicat et controversé, a déclaré la diplomate.

Elle a déclaré qu’il n’y avait pas de conflit armé sur le continent américain qui réclamait le recours à la légitime défense, et encore moins entre nous-mêmes.

Peo/mv/lma

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