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Venezuela : Juan Guaido fait l’objet d’une enquête pour liens avec des paramilitaires

Caracas, 13 septembre (Prensa Latina) Le Ministère Public vénézuélien a ouvert une enquête pénale contre le dirigeant de l’opposition Juan Guaidó pour de supposés liens avec la bande paramilitaire colombienne « Los Rastrojos », a aujourd´hui informé le procureur général Tarek William Saab.

Les enquêtes sont ouvertes après la diffusion par les autorités d’une série de photographies dans lesquelles plusieurs membres de ce groupe criminel posent avec le député de l’Assemblée Nationale (parlement inhabilité depuis 2016) reconnu par les États-Unis et leurs alliés comme président en charge du pays sud-américain.

Liés aux délits de trafic de drogue, meurtre, extorsion, ces individus, entre autres, auraient aidé Guaidó à se rendre en territoire colombien à la veille de la fausse opération d’aide humanitaire orchestrée par l’opposition vénézuélienne en février 2019, avec le soutien logistique et matériel de Washington et Bogotá.

« Los Rastrojos » sont une bande criminelle composée de dissidents des Autodefensas Unidas de Colombia (Autodéfenses Unies de Colombie, ancien groupe paramilitaire), démobilisées en 2006; ce groupe travaille avec des organisations de trafiquants de drogue en Colombie et avec le cartel de Sinaloa au Mexique, a précisé Saab.

Le procureur général a cité une information de la police de la ville colombienne de Cúcuta, qui a identifié les personnes photographiées aux côtés de Guaidó comme des leaders des Rastrojos nommés Alberto Lobo Quintero (alias Brother) et John Jairo Durán (alias Menor), et qui sont détenus par les propres autorités colombiennes depuis juin.

Il a signalé que les habitants de la frontière avaient dénoncé les criminels pour les avoir contraints à s’enfermer chez eux jusqu’à ce que Guaidó soit emmené dans le secteur d’Agua Clara en février dernier.

Saab a exclu que les images soient de simples photos de « fans amoureux », comme l’a justifié le dirigeant de l’opposition en réagissant à la diffusion des clichés.

Ces photos indiquent que le gouvernement d’Ivan Duque a délégué à un groupe paramilitaire les arrangements pour l’entrée de Juan Guaidó en Colombie, qui était interdit de quitter le Venezuela à titre de mesure préventive dans le cadre d’une autre enquête menée contre lui.

Saab a souligné que les photographies de Guaidó et Los Rastrojos confirment l’hypothèse que lui et son entourage entretiennent des liens avec ces groupes criminels.

Préalablement, des preuves fournies par le chef du bureau du député d’opposition, Roberto Marrero, ont conduit en mars à la capture dans la ville vénézuélienne de Valencia d’un autre chef de ce groupe criminel, nommé Wilfredo de Jesús Torres Gomez, alias Neco.

D´autre part, le chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, a réaffirmé aujourd’hui devant l´ONU à Genève, en Suisse, le droit de son pays à se défendre et à préserver sa souveraineté face à une éventuelle agression venant de Colombie.

Lors d’une conférence de presse, le ministre vénézuélien des Affaires Étrangères a assuré que la nation bolivarienne voulait la paix et était opposée à d’autres groupes paramilitaires.

En réponse à des accusations du chancelier colombien, Arreaza a confirmé que les seules occasions de contact avec les chefs de la guérilla ont été autorisées par le président colombien de l’époque, Juan Manuel Santos.

Le chancelier a montré à la presse internationale les cartes et les photos des lieux en Colombie où des groupes paramilitaires s’entraînent pour attaquer le Venezuela, sous la protection du Gouvernement locale.

« C’est notre droit de faire des exercices militaires, nous nous défendons contre les menaces venant de Colombie », a-t-il déclaré.

Puis il a également souligné que la nation sud-américaine ne violerait pas le territoire d’un pays frère, de sorte que les exercices militaires ne sont nullement une provocation; ‘le déploiement militaire pour protéger notre territoire est notre obligation constitutionnelle’, a-t-il affirmé.

Les exercices militaires Venezuela Souveraineté et Paix ont commencé le 10 août dernier et se poursuivront jusqu’au 28 août prochain sur instruction du président Nicolas Maduro pour assurer et préserver la sécurité le long de la frontière avec la Colombie.

Devant les menaces d’une éventuelle agression militaire depuis la colombie, Maduro a déclaré le 3 septembre dernier l’état d’alerte orange (intermédiaire, par le niveau de danger) dans les états frontaliers avec le pays voisin.

Le dirigeant colombien, Ivan Duque, a accusé l’exécutif bolivarien d´être prétendument lié à la reprise des armes d’un groupe d’anciens guérilleros des anciennes Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple.

Le Venezuela a qualifié d’insolites les prétentions du président colombien de renvoyer vers des pays tiers et d´autres personnes, sa responsabilité exclusive dans le démantèlement planifié du processus de paix et le non-respect des engagements pris et signés par l’État colombien vis-à-vis du monde et de son peuple.

Le Venezuela a rompu ses relations diplomatiques avec la Colombie en février 2019, après avoir dénoncé les agressions répétées du pays voisin, et au milieu des graves événements survenus dans l’État de Tachira, associés à la tentative avortée de l’opposition d’acheminer une supposée aide humanitaire avec l’appui des autorités de Bogotá et de Washington.

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