Caracas, 17 septembre (Prensa Latina) Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a souligné aujourd’hui l’importance de l’accord conclu entre le gouvernement et des partis d’opposition pour faire avancer les pourparlers, conformément aux principes de souveraineté et d’autodétermination du pays.
‘La signature du premier accord de paix, d’entente et de coexistence entre l’opposition vénézuélienne et le gouvernement que je préside est un pas réussi et nécessaire, qui ouvre toutes les portes au dialogue, en fonction de la stabilité politique et du bonheur social du peuple vénézuélien’, a écrit le mandataire sur Twitter.
Réunis ce lundi à la Casa Amarilla (siège de la chancellerie), la vice-présidente exécutive Delcy Rodriguez et le vice-président pour la Communication, la Culture et le Tourisme, Jorge Rodriguez, qui est également le chef de la délégation pour le dialogue, ont signé cet accord au nom du Gouvernement.
En tant que représentants des partis d’opposition ont signé Claudio Fermín (Soluciones para Venezuela), Timoteo Zambrano (Cambiemos), Luis Romero (Avanzada Progresista) et Felipe Mujica (Movimiento al Socialismo).
Les deux parties ont établi six points d’accord, tels que l’incorporation de la fraction du Parti Socialiste Uni du Venezuela à l’Assemblée Nationale (Parlement inhabilité depuis 2016), une nouvelle composition du Conseil National Électoral et la défense des droits légitimes du Venezuela sur le territoire de l’Esequibo (disputés avec la Guyana), comme le prévoit l’Accord de Genève de 1966.
Les parties se sont également mises d´accord sur le rejet de l’application de sanctions économiques contre le pays, en violation du droit international, et proposé de mettre en œuvre le programme d’échange de pétrole contre des denrées alimentaires, des médicaments et différents produits pour les services de base, conformément aux mécanismes techniques existants au sein du système des Nations Unies.
Malgré les accords conclus, le gouvernement bolivarien a réaffirmé son refus de négocier avec l’extrême droite d’opposition conduite par Juan Guaidó (député à l’Assemblée Nationale, reconnu par les États-Unis et leurs alliés comme président en charge du pays sud-américain) et d’autres représentants de ce secteur.
Le 7 août dernier, Maduro a décidé d’interrompre le dialogue qui se déroulerait à Grenade avec le soutien du Gouvernement norvégien, en raison de l’attitude de cette faction d’opposition en faveur des États-Unis, et soutenant y compris la recrudescence du blocus, le soutien aux attaques contre les institutions et les dirigeants nationaux, ainsi que la création de fausses informations.
Par ailleurs, le dirigeant du parti d’opposition Soluciones para Venezuela, Rafael Marin, a reconnu hier que les mesures coercitives imposées par les États-Unis au Venezuela entravent le dialogue et empêchent le règlement des problèmes.
‘Les sanctions sont un obstacle à franchir et la communauté internationale devra comprendre que le Venezuela, dans l’exercice du principe d’autodétermination et de souveraineté, doit résoudre son problème», a signalé Marin, après la signature de l’Accord de Dialogue National.
Le politicien de l’opposition a appelé la communauté internationale à ‘réfléchir et à tenir compte de la nécessité pour un pays accablé par la crise économique et sociale de recevoir un soutien constant pour résoudre la situation actuelle du pays’.
Il a déclaré que l’un des moyens de démontrer l’attitude humanitaire de la communauté internationale était de résoudre la crise alimentaire et sanitaire et d’appuyer l’accord conclu ce lundi entre le Gouvernement et l’opposition.
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