Nations Unies, 19 septembre (Prensa Latina) Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exclu hier une réunion avec des secteurs de l’opposition vénézuélienne dans le cadre du débat de haut niveau de l’Assemblée Générale la semaine prochaine.
Je ne pense pas que ce soit le lieu, a-t-il dit, tout en soulignant qu’il prévoyait de se réunir avec des représentants des gouvernements du Venezuela et de la Colombie pour éviter une escalade des tensions dans cette région.
António Guterres a indiqué que certains contacts avec l’opposition vénézuélienne avaient eu lieu et a réitéré que seuls le dialogue et les moyens politiques permettront de parvenir à une solution.
Mardi, le président de la 74ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande, interrogé par la presse sur l’arrivée éventuelle d’une délégation non officielle de l’opposition vénézuélienne, a assuré qu’il n’avait aucune information à ce sujet.
Caracas prévoit d’apporter à l’ONU un document signé par plus de 12 millions de citoyens vénézuéliens contre les sanctions et la politique hostile de l’administration Donald Trump.
En début de semaine, le gouvernement et une fraction de l’opposition ont signé un accord de paix pour parvenir à une solution politique en défense de la souveraineté et en respect de la Constitution.
L’accord établit six points qui serviront d’axe de départ à la table de négociation, dont l’incorporation du Parti Socialiste Uni du Venezuela à l’Assemblée Nationale (Parlement inhabilité depuis 2016), s´occuper de la nouvelle formation du Conseil National Électoral et la défense des droits légitimes sur le territoire de l’Esequibo (disputés avec la Guyana), comme prévu dans l’Accord de Genève.
Il a également été convenu de rejeter les mesures unilatérales et coercitives imposées par Washington et d’exiger leur levée, ainsi que de mettre en place un programme d’échange de pétrole pour des aliments et des médicaments.
Cependant, mardi, le Département d’État nord-américain a publié un communiqué de presse remettant en question les accords adoptés entre les parties vénézuéliennes.
Le document souligne, entre autres, que les négociations sont « une tactique dilatoire et qu’elles ont sapé les efforts déployés de bonne foi pour trouver une solution politique pacifique « .
De la même manière, les États-Unis réitèrent leur soutien au président autoproclamé Juan Guaidó, qui a toujours fait preuve de loyauté envers l’administration Trump et qui s’est joint à chacune des actions coercitives contre la nation sud-américaine.
Récemment, la Maison-Blanche a appliqué de nouvelles sanctions contre trois individus et 16 entités dans différents pays pour leurs liens présumés avec l’État vénézuélien.
Face à ces accusations et mesures, leurs avoirs seront bloqués sur le territoire étasunien et les citoyens et les entreprises de cette nation n’auront pas le droit d’avoir des relations avec eux.
A plusieurs reprises, le gouvernement de Caracas a dénoncé l’ingérence de Washington et ses efforts pour renverser le président constitutionnel Nicolas Maduro, ainsi que la guerre économique contre le peuple vénézuélien.
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