Caracas, 15 octobre (Prensa Latina) Le ministre des Affaires Étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, a déclaré dimanche dernier que les gouvernements de droite sont très effrayés et faibles.
Dans une interview accordée à Resumen Latinoamericano, le chancelier a déclaré qu´ « une partie de cette peur et de cette faiblesse est exprimée lorsqu’ils attribuent à la Révolution bolivarienne, et en particulier au président Maduro, le pouvoir de brûler l’Amazonie, de remplir les plages du Brésil de pétrole, de déstabiliser l’Équateur, et de dissoudre le Congrès au Pérou ».
Il a ajouté que « Duque arrive à construire de fausses preuves pour faire croire que Maduro est responsable de la situation en Colombie. Une situation ridicule qui, avec le réveil des peuples qui s’annonce, finira dans les ordures de l’histoire ».
Répondant à la question posée par la journaliste Geraldina Colotti sur le rôle de l’Europe dans la situation actuelle de l’Amérique Latine, Arreaza a déclaré que «malheureusement, les grandes entreprises gouvernent en Europe. Washington est l’expression la plus importante de l’impérialisme, mais Berlin et d’autres capitales européennes le sont aussi », a déclaré le chef de la diplomatie vénézuélienne.
Il a souligné que, malgré les contradictions internes que vit ce continent, il a une position subordonnée aux intérêts des Etats-Unis, n’apporte rien au progrès de l’humanité contrairement à d´autres comme la Russie, La Chine et l’Afrique elle-même.
‘L’objectif commun doit être de mettre fin aux intérêts impérialistes, s’il n’y a pas d’empires, il n’y aura pas de guerres’, a-t-exprimé tout en soulignant que pour la République bolivarienne, l’autodétermination des peuples est un droit essentiel et que cette nation sera toujours aux côtés des peuples qui ne veulent pas être dominés.
Il a rappelé que l’impérialisme frappe le Venezuela par des mesures coercitives unilatérales qui affectent l’économie, la paix et la stabilité du peuple.
Quand les gens meurent parce qu’ils ne trouvent pas de médicaments ou ne peuvent pas se faire opérer, quand ils n’ont pas assez à manger, la responsabilité revient à ces messieurs de Washington, aux seigneurs des banques, a-t-il manifesté.
‘Les distorsions de notre économie proviennent de toutes les régions des États-Unis, des banques européennes ; le blocus engendre l’inflation, les pénuries, interrompt la relation entre l’offre et la demande et attaque notre monnaie’, a-t-il expliqué en précisant que malgré l´agression de Washington la nation sud-américaine obtiendra son indépendance.
D´autre part, le Gouvernement vénézuélien a annoncé vendredi dernier que le président élu du Guatemala, Alejandro Giammatei, s’était vu refuser l’entrée dans ce pays parce qu’il était muni d’un passeport attestant de sa citoyenneté italienne.
Dans un communiqué officiel, Caracas précise que ce mandataire n’a pas été autorisé à entrer sur le territoire vénézuélien pour avoir montré aux autorités d’immigration un passeport en tant que citoyen italien et note qu’il est reparti sur le premier vol du samedi.
‘Le fait qu’un président élu d’une république, prétend entrer dans un autre pays sous une nationalité autre que celle du pays où il exercera la présidence, a attiré l’attention des fonctionnaires concernés, qui ont procédé à l’application du protocole de vérification d’identité et poser les questions de rigueur sur le motif de sa visite’, rapporte le texte.
Le document explique qu’après enquête auprès de Giammatei lui-même, il a été exclu que son voyage soit touristique ou privé, et qu’il n’y avait aucune trace d’invitation de la part de l’exécutif national, ni coordination avec l’ambassade guatémaltèque, raison pour laquelle il a été déclaré irrecevable.
Pedro Brolo, avec un passeport espagnol, et Giorgio Bruni, avec un passeport italien, qui l´accompagnaient, se sont également vus refuser l´entrée au Venezuela, précise le texte.
‘La visite au Venezuela de hauts fonctionnaires étrangers exige non seulement la mise en place de coordinations bilatérales en matière d’agenda, de sécurité et de délivrance de visas, mais la présentation des pouvoirs et des documents d’identité du pays dans lequel les fonctions de gouvernement sont exercées est également indispensable’, déclare le communiqué.
Le Gouvernement vénézuélien en a profité pour déclarer qu’à l’occasion de la Journée de la Résistance Indigène, le Venezuela réitère son appel à maintenir des relations entre les États dans le cadre du plus grand respect et du droit international.
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