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Catalogne: 125 blessés à la suite des protestations contre la condamnation des dirigeants indépendantistes catalans

Par Eduardo Rodriguez-Baz

Madrid, 16 octobre (Prensa Latina) 125 blessés: tel est le bilan des affrontements de la veille entre la police et les manifestants indépendantistes catalans indignés par les condamnations sévères qui ont été infligées à leurs dirigeants pour tentative de sécession.

Selon les chiffres publiés aujourd’hui par le Gouvernement espagnol, les nombreuses manifestations qui se sont déroulées à Barcelone et dans d’autres villes de Catalogne se sont soldées par des centaines de blessés et 51 arrestations.

Dans la nuit de mardi, de nombreuses batailles de rue ont eu lieu entre les forces  de sécurité et des manifestants descendus dans la rue pour la seconde journée consécutive afin de montrer leur indignation contre la décision du Tribunal Suprême de condamner pour sédition les dirigeants séparatistes.

À la suite de quatre mois de procès et quatre autres de délibération, les juges de la plus haute instance judiciaire de l’Espagne ont prononcé, ce lundi, des peines de prison allant de 9  à 13 ans pour neuf des 12 personnes impliquées dans la tentative avortée de sécession d’octobre 2017.

La sanction la plus sévère a été prise à l’encontre d’Oriol Junqueras, l’ancien vice-président de la Generalitat (le gouvernement autonome catalan), qui a été condamné à 13 années de réclusion pour sédition et malversation de fonds publics.

La Cour Suprême a considéré que le référendum du 1er octobre 2017 sur l’auto-détermination avait été interdit à l’avance par la justice et que, tout comme la déclaration d’indépendance unilatérale ultérieure, ces deux mesures devaient obligatoirement entraîner un soulèvement populaire afin d’empêcher l’application de la loi et des décisions judiciaires prises au niveau national.

Dans un communiqué rendu public ce mardi à la dernière heure, le Gouvernement espagnol s’est engagé à garantir la sécurité en Catalogne pour éliminer les actes de violence  qui ont lieu dans les rues et qui sont, en fait, des actions « coordonnées » pour « briser la cohabitation ».

L’Exécutif, à la tête duquel se trouve le social-démocrate Pedro Sánchez, s’est exprimé clairement à ce sujet: « la sécurité et la cohabitation en Catalogne seront garanties à tous moments et, si cela s’avère nécessaire, le Gouvernement appliquera des mesures fermes, proportionnelles à la situation rencontrée et ayant pour objectif l’unité du pays ».

Pour sa part, la mairesse de Barcelone, Ada Colau, a qualifié d’inacceptables les actes de vandalisme commis par des groupes violents de manifestants dans la capitale catalane.

« Ils méritent d’être condamnés de manière unanime. Toutes les institutions doivent lancer un appel au calme », a écrit cette élue de gauche sur son compte Twitter.

Les affrontements les plus graves se sont déroulés dans le centre de Barcelone devenu un véritable champ de bataille avec des charges de police contre des groupes violents qui lançaient des pierres sur les agents et dressaient des dizaines de barricades qu’ils ont ensuite incendiées plongeant ainsi les rues dans une épaisse fumée noire.

Alors que, lundi, l’épicentre de la protestation avait été l’aéroport de Barcelone, mardi, les affrontements ont eu lieu dans les centres urbains, avec de fortes concentrations de manifestants devant les délégations du Gouvernement espagnol en Catalogne.

Le défi indépendantiste posé par la Catalogne, une région riche, de 7,5 millions d’habitants, a déclenché la crise institutionnelle la plus grave qu’ait connue l’Espagne depuis des dizaines d’années et le conflit continue à dominer en grande partie le débat politique dans ce pays de la Péninsule Ibérique.

Il a été l’un des thèmes importants lors des élections générales du 28 avril dernier et le sera certainement à nouveau lors les prochaines élections du 10 novembre. quand les espagnols retourneront aux urnes pour la quatrième fois en quatre ans, ce qui prouve bien l’incapacité dans laquelle se trouve la classe politique pour parvenir à des accords permettant de gouverner le pays.

Peo/tgj/edu

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