Caracas, 17 octobre (Prensa Latina) Le vice-chancelier William Castillo a rejeté mardi dernier les manœuvres du Gouvernement équatorien devant l’Organisation des États Américains (OEA) pour tenir le Venezuela responsable des manifestations sociales qui se sont déroulées dans ce pays andin.
À travers une série de messages publiés sur le réseau social Twitter, le vice-ministre des Affaires Étrangères a rejeté les déclarations du chancelier équatorien, José Valencia, devant le Conseil permanent de l’organisme régional, où il a accusé Caracas d’infiltrer du personnel dans les manifestations contre les mesures néolibérales.
« Aujourd’hui, à l’ineffable OEA, le gouvernement de Lénine Moreno a organisé un spectacle pathétique et abominable accusant le Venezuela d’infiltrer des agents vénézuéliens dans les manifestations contre le paquet de mesures du Fonds Monétaire International en Équateur », a écrit Castillo sur la plateforme de communication.
Le Vice-Président a indiqué qu’en signalant l’arrestation de 41 Vénézuéliens, le chancelier Valencia avait insinué qu’il s’agissait d’agents de (Nicolas) Maduro; ‘Le Parquet équatorien n’a pas publié un seul nom des accusés et n’a pas informé le Venezuela des faits liés à ces mensonges’, a-t-il souligné.
Il a de plus rejeté l’opération montée par le Gouvernement équatorien, lorsqu’il a arrêté 15 travailleurs d’une société de transport de Quito en provenance du Venezuela.
‘Il les a montrés de manière humiliante sur les réseaux sociaux comme s’il s’agissait de criminels infiltrés et a fini par les relâcher en l’absence de preuves d’un quelconque délit’, a ajouté le diplomate.
‘Ce que Moreno et ses acolytes de l’OEA taisent, c’est le préjudice moral et personnel causé aux migrants vénézuéliens en les accusant à tort et en les exposant à de nouveaux actes de xénophobie et d’agression’, a déclaré le vice-chancelier du Venezuela.
Pendant près de deux semaines, les mouvements indigènes et d’autres groupes populaires équatoriens ont organisé d’importantes protestations, fortement réprimées par les forces de l’ordre, en rejet du décret 883, finalement abrogé, qui envisageait d’éliminer l’allocation aux combustibles et l’élimination d’autres acquis sociaux.
Le Gouvernement vénézuélien a exprimé ce mardi son rejet des poursuites judiciaires engagées contre des dirigeants politiques et sociaux équatoriens, dans ce qu’il a qualifié de stratégie de criminalisation de la dissidence, judiciarisation de la politique et violation des droits de l’homme dans ce pays.
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