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« Les États-Unis maintiennent l’ONU sous chantage financier », dénonce Cuba

Nations Unies, 20 octobre (Prensa Latina) Le gouvernement des États-Unis reste immuable face à la situation difficile de l’ONU, en manque de liquidités, tout en maintenant l’organisation sous un chantage financier, a dénoncé Cuba vendredi dernier.

Comme l’a exprimé la deuxième secrétaire de la mission cubaine auprès de l’ONU, Yaíma de Armas, lors de la Cinquième Commission de l’Assemblée Générale, « on sait parfaitement qui est le principal responsable de la situation financière très critique que vit l’ONU ».

Washington insiste pour nous rappeler son statut de principal contributeur, alors qu’il doit au budget ordinaire de l’organisation multilatérale près de 800 millions de dollars, soit 72 pour cent du total des dettes des États membres, et dont plus de 381 millions correspondent à des dettes impayées, a-t-elle précisé.

Et ces chiffres ne concernent que le budget ordinaire, a-t-elle ajouté, puisque dans les opérations de maintien de la paix sa dette s’élève à un peu plus de 2 milliards 122 millions de dollars, au-delà de 50 pour cent des prélèvements totaux des États membres dans cette catégorie budgétaire.

L’absence de telles sommes a des conséquences très réelles, depuis la limitation de la capacité de l’ONU à faire face à des événements d’une grande importance comme le segment de haut niveau de l’Assemblée Générale, jusqu´à limiter la protection de ceux qui servent dans les zones de conflit, a souligné la diplomate cubaine.

Toutefois, a-t-elle noté, le Gouvernement des États-Unis choisit de verser des millions de dollars à des programmes et activités extrabudgétaires dans le but de contrôler unilatéralement l’utilisation de ces fonds, plutôt que de le faire par le biais de l’organe de démocratie universelle qu’est l’Assemblée.

En outre, il est honteux que le gouvernement des États-Unis se plaigne des sommes qu’il doit verser à l’organisation, alors que nous savons tous qu’il paye beaucoup moins qu’il ne le devrait en fonction de sa capacité de paiement.

Par ailleurs, a indiqué la deuxième secrétaire, les entreprises étasuniennes tirent des profits juteux des affaires qu’elles font avec l’ONU et pour en accueillir le siège sur leur territoire, ce qui a été évalué fin de 2018 à environ un milliard 640 millions de dollars par an.

Cuba s’est également félicitée des remerciements qui lui ont été adressés pour s’être acquitté de ses obligations financières envers l’Organisation des Nations Unies.

Pour s’acquitter de ce devoir, Cuba doit faire face aux obstacles et aux sacrifices que lui impose le blocus économique, commercial et financier des États-Unis.

Cette politique obsolète, appliquée depuis 57 ans contre le peuple cubain, et qui se renforce aujourd’hui, affecte, rend difficile et parfois même entrave le paiement des contributions de Cuba à l’ONU et à d’autres organismes internationaux, a-t-elle ajouté.

Alors que le blocus nord-américain se poursuit, a-t-elle déclaré, le peuple cubain choisit de ne pas se fermer au monde et mise sur le multilatéralisme.

De Armas a souligné que l’île fait tout son possible pour apporter son « grain de sable à l’ONU. Nous, États Membres, devons aspirer à être dignes de notre maison commune, au moins en essayant de la financer et non pas en en faisant un otage ».

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