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Le Président du Mexique poursuivra sa politique de sécurité

Mexico, 22 octobre (Prensa Latina) Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a assuré qu’il poursuivra la politique de sécurité de son gouvernement, qui choisit d’éradiquer les causes étant à l´origine du problème, mais sans violence.

‘Nous ne parions pas sur la guerre, la violence, l’extermination’, a souligné le chef de l’État lors de sa conférence matinale habituelle.

Pour le dirigeant, l’essentiel est de respecter la vie, de parier sur la paix, de faire le bien, qu’il y ait du travail, de meilleurs salaires, du bien-être, la prise en charge des jeunes, et de renforcer les valeurs culturelles, morales et spirituelles.

Lopez Obrador, dans sa stratégie contre la violence, écarte les méthodes violentes et met l’accent sur la lutte contre la corruption et l’impunité.

« On ne peut pas mettre fin à la violence par la violence, on ne peut pas éteindre le feu par le feu, on ne peut pas affronter le mal par le mal », avait déclaré López Obrador en présentant son plan en mai dernier.

Le président plaide pour l’éradication des causes, qu’il considère comme étant l’inégalité sociale, la répartition inégale des richesses, la pauvreté et l’accès limité de millions de mexicains aux services de base.

Sa stratégie s’articule autour de huit axes, le premier visant à éradiquer la corruption et à réactiver l’administration de la justice, à éliminer les paradis fiscaux et à surveiller en temps réel les acquisitions du Gouvernement.

L’insécurité constitue l’un des grands problèmes du Mexique et se manifeste par l´inquiétude grandissante de la population, touchée par l’augmentation de la criminalité et l’essor du trafic de drogue à destination des États-Unis.

Cette situation s’est traduite ces dernières années par une escalade de la violence, qui s’est concentrée sur les affrontements entre organisations criminelles et entre ces dernières et les forces de sécurité.

Hier, López Obrador a déclaré qu’il était prêt à se présenter devant le Sénat pour expliquer les résultats de l’opération visant à arrêter le fils du trafiquant de drogue Joaquîn ‘El Chapo’ Guzmán.

Devant les accusations d’un État défaillant à la suite de l’arrestation puis de la libération la semaine dernière d’Ovidio Guzmán, à Culiacán, ville du nord-ouest du Mexique, où huit personnes sont décédées et 16 autres ont été blessées, le mandataire a assuré que la priorité du gouvernement est la paix et la prévention de la violence dans les communautés.

‘Je peux me présenter devant l’autorité compétente pour exposer mes raisons, pourquoi nous avons dit non à la violence’, a déclaré López Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne.

Les déclarations du dignitaire sont une réponse à la plainte officielle déposée par les sénateurs du Parti d’Action Nationale de l’opposition, qui parient sur le règlement des différends par des confrontations armées.

À ce sujet, Lopez Obrador a estimé que les militants d’opposition ‘sont partisans de l’usage de la force, avec cette stratégie ils ont transformé le pays en cimetière’.

En outre, le Secrétariat à la Sécurité et à la Protection des Citoyens a signalé qu’à la suite d’attaques synchronisées contre des installations militaires et judiciaires, des blocages d’artères dans la capitale Sinaloa et de l’évasion de 49 détenus d’une prison, les autorités fédérales et militaires avaient décidé de se retirer et de relâcher le fils de Guzman, qui purge une peine de prison à perpétuité aux États-Unis.

Ils ont également admis que l’opération exécutée par 35 militaires avait été ‘précipitée et mal planifiée’.

López Obrador a précisé que la décision controversée a été prise pour ‘éviter la confrontation, empêcher la poursuite de la violence ; le but d’arrêter cette action était de sauver la vie, d’éviter un massacre’.

‘L´après-midi de jeudi dernier a montré qu’il y a un vrai changement, et nous allons expliquer pourquoi nous agissons ainsi, je suis prêt à comparaître’, a souligné le mandataire.

À cet égard, il a noté que ses adversaires, qu’il a qualifiés de conservateurs corrompus, ont mené « une politique de confrontation et de violence, une politique insensée, inhumaine, qui a causé beaucoup de souffrances, de massacres ».

Ovidio Guzman, 28 ans, a été inculpé il y a un an par le Département de la Justice des États-Unis pour trafic de cocaïne, de méthamphétamine et de marijuana entre le Mexique et les États-Unis de 2008 à 2018, alors que son père a été condamné par un tribunal de New York pour trafic de drogue.

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