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Une autre journée de protestation contre le néolibéralisme au Chili

Par Rafael Calcines Armas

Santiago du Chili, 29 octobre (Prensa Latina) Après une violente journée à Santiago du Chili et dans d’autres villes, de nouvelles démonstrations de milliers de Chiliens qui réclament des transformations profondes, et pas seulement des changements de visages dans le cabinet de Sebastián Piñera, sont attendues pour aujourd’hui.

Lundi, avec seulement 14% de soutien populaire, le mandataire a fait prêté serment à huit ministres lors d´un changement de cabinet qui a été accueilli avec scepticisme dans les médias politiques et sociaux et par des foules de protestations violemment réprimées par les forces spéciales des carabiniers.

En contraste avec les manifestations essentiellement pacifiques de critiques au gouvernement, il y a également eu des pillages et des incendies de centres commerciaux et d’organismes gouvernementaux dans toutes les villes du pays.

Des sources syndicales ont rapporté que les travailleurs de l’entreprise minière Escondida, le plus grand gisement de cuivre du monde, mèneront aujourd’hui une grève de 24 heures en soutien à la protestation sociale qui dure depuis dix jours déjà.

Les deux mille cinq cents employés de cette enclave exprimeront ainsi leur attachement à la protestation contre les politiques économiques et sociales qui affectent la grande majorité de la société chilienne, selon un communiqué.

Ils ont également appelé le gouvernement et les forces politiques à parvenir à un pacte social juste, par le biais d’un processus constituant, comme seul moyen de surmonter la crise actuelle.

De leur côté, les partis d’opposition au Congrès ont annoncé pour la semaine prochaine la présentation des signatures suffisantes pour accuser constitutionnellement le président Piñera, initiative lancée par les partis Communiste et Humaniste avec le soutien du Front Ample, des écologistes et d’autres forces.

Bien que le parti Socialiste ne se soit pas engagé à signer cette pétition, il a annoncé son soutien à cette mesure si celle-ci est votée à la Chambre des députés, comme l’a expliqué le chef de ce groupe parlementaire, Manuel Monsalve.

Dans le même temps, des sénateurs de tous les partis d’opposition ont déposé un projet de réforme constitutionnelle afin que la population décide par un référendum si elle veut avancer vers une nouvelle constitution.

La Constitution chilienne actuelle a été adoptée à l’époque de la dictature d’Augusto Pinochet et a jeté les bases juridiques du modèle néolibéral qui est aujourd’hui rejeté par la majorité dans les rues.

Les promoteurs de l’initiative sont optimistes concernant une approbation rapide de cette réforme, qui pourrait impliquer un plébiscite en décembre prochain.

Alors que les rapports faisant état de violences et de tortures démesurées commises par les forces des carabiniers contre la population continuent d’augmenter, et que, selon des sources médicales, au moins 127 personnes ont été soignées pour des blessures par balles au visage.

Ces sources ont ajouté que les services ophtalmologiques avaient été dépassés par le nombre de patients qui se sont rendus aux consultations avec de graves lésions oculaires après avoir été directement touchés par les balles tirées par les carabiniers.

Peo/tgj/rc

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