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Calme apparent au Panama après de violents affrontements de rue

Par Osvaldo Rodríguez Martínez

Panama, 31 octobre  (Prensa Latina) La capitale panaméenne s’est levée aujourd’hui dans un calme apparent après les violents affrontements qui ont opposé hier soir des centaines de manifestants et la police, laissant un nombre indéterminé de détenus, alors que le gouvernement est jusqu’à présent resté silencieux.

En l’absence d’un rapport officiel, une liste d’au moins 47 détenus a circulé sur les réseaux sociaux, certains d’entre eux ont dénoncé la violence policière sur des vidéos filmées avant d’être conduits aux postes de police du centre-ville, comme on a pu le constater par la présence des autorités universitaires.

Parmi les détenus se trouve l’ancien pré-candidat présidentiel lors des primaires du FrenteAmpliopor la Democracia (Front Élargi pour la Démocratie), Richard Morales, qui, dimanche dernier, a déclaré dans une émission de télévision qu’il n’y aurait guère de solution au sein des institutions concernant la crise politique et a plaidé en faveur d’une Constituante Originaire.

Le recteur de l’Université de Panama (UP), Eduardo Flores, accompagné d’autres fonctionnaires de cette entité, s’est rendu dans l’une des casernes pour en savoir plus sur neuf étudiants, et a informé la presse que ces derniers ont été accusés de désordre public et de dommages à la propriété sociale .

Lors de la quatrième journée consécutive de manifestations, dirigées par des jeunes de l’UP, divers secteurs populaires se sont rassemblés pour répondre à l’appel lancé par le nouveau Front National Pro-Assemblée Constituante pour rejeter les réformes de la CartaMagna que les députés ont approuvées hier à la va vite.

Se déroulant pacifiquement, la marche est arrivée devant les portes fermées du Palais Législatif, puisun groupe de jeunes a escaladé la grille de fer, mais a été reçupar des projectiles de gaz irritant tirés par des effectifs antiémeutes postés à l’intérieur de l’installation, comme cela s’est déjà produit les jours précédents.

Les manifestants ont riposté par une pluie de pierres et de bouteilles de verre au cours d’une bataille de masse qui s’est étendue à la Place du 5 Mai, très fréquentée et prochedu Parlement, où d’importantes artères routières ont été fermées et la circulation a été perturbée jusqu’à l’arrivée de renforts policiers.

Par la suite, les protestataires se sont rendus au siège du Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD), conspuant les membres de ce mouvement politique,et ont brisé la porte vitrée de l’entrée et du couloir intérieur des lieux ; bien que la présence immédiate du secrétaire général de l’organisation, Pedro Miguel González, ait quelque peu calmé les esprits.

À la suite des événements, Gonzalez a déclaré à la presse que les déclarations homophobes d’un député du parti au pouvoiront faitl´objet des protestations, mais que ces propos avaient été condamnés, « ne correspondant pas au parti d’Omar Torrijos, qui est progressiste, inclusif et tolérant ».

À la nuit tombée, les jeunes se dirigeaient versCintaCostera, au bord du littoral, où ils ont finalement entravé la circulation jusqu’à ce qu’un effectif antiémeutes imposant les contraignent à fuir, pas sans avoir d’abord détenu plusieurs d’entre eux.

Des plaintes de certains médias attestent en image du fait que parmi les forces en uniformes, plusieurs personnes, portant des cagoules et n´ayant aucun des signes distinctifs des effectifs antiémeutes, visaient des civils avec des armes à feu.

À la suite de la répression d’hier, plusieurs participants ont une fois de plus appelés cet après-midi à reprendre les protestations, dont les syndicalistes de la plus grande société de la construction.

peo/mem/orm

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