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Plaintes pour violation répétée des droits de l’Homme au Chili

Santiago du Chili, 4 novembre (Prensa Latina) La violation systématique des droits de l’Homme au Chili ces dernières semaines a été dénoncée ici par la prix Nobel de la Paix Rigoberta Menchú et Guillermo Whpei, des militants internationaux dans ce domaine.

Ils ont tous les deux remis ce lundi une lettre au Palais de La Moneda (siège de l´Exécutif) adressée au président Sebastián Piñera, dans laquelle ils dénoncent que de larges secteurs de la population chilienne ont été brutalement réprimés pour avoir exercé leur droit citoyen d’exiger de profonds changements dans le pays.

La lettre indique qu’ils ont conclu à l’existence de violations graves et systématiques des droits de l’Homme au cours des dernières semaines, après avoir entendu des témoignages sur la répression des agents de l’État et avoir vu des photos et des films lors de manifestations pacifiques.

Ces preuves, indiquent-ils, font état de passages à tabac, de tortures, de violences et de viols, de disparitions et d’exécutions, qui correspondent non seulement à ce qui s’est passé au cours des dernières semaines mais aussi depuis longtemps, notamment à l’encontre d’étudiants, syndicalistes et communautés autochtones.

En conséquence, les signataires demandent au Gouvernement chilien de respecter la vie et les droits des personnes, de mettre immédiatement fin à la violence militaire et policière, de respecter les manifestations pacifiques et de promouvoir des espaces de dialogue efficaces avec tous les secteurs de la société.

Ils ont également demandé au Président Sebastián Piñera de répondre à la demande de la majorité de la population en vue de la création d’une Assemblée Constituante avec la plus large participation pour rédiger une nouvelle Carta Magna.

Lors d’une conférence au siège de l’Université du Chili, Rigoberta Menchú a assuré que le silence face aux violations des droits de l’Homme qui se produisent au Chili se transforme en complicité avec ces exactions.

Elle a également critiqué le modèle néolibéral dominant qui, a-t-elle estimé, privilégie l’être matériel par rapport à l’être humain, ce qui fait qu’un tel système ne peut pas fonctionner et que des transformations profondes sont nécessaires.

Elle a fait observer que cette crise ne peut être résolue par des mesures ponctuelles, car ‘ce qui n’a jamais été résolu depuis tant d’années sera impossible à corriger maintenant si ce n’est par des changements profonds’.

Pour sa part, Guillermo Whpei, président de la Fondation pour la Démocratie, a insisté sur le fait qu’il y a des violations répétées des droits de l’Homme alors que l´on constate plus de 4000 détenus, plus de 3000 blessés, une vingtaine de personnes décédées, et que l´on ignore même où se trouvent au moins quatre personnes.

Avec des dizaines de personnes et de représentants d’organisations sociales, Menchú et Whpei se sont rendus à La Moneda pour remettre le document, mais n’ont pu y accéder qu’avec un nombre réduit d´accompagnateurs.

Peo/Jha/rc

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