Ankara, 22 novembre (Prensa Latina) Les autorités turques ont arrêté 46 personnes qui ont protesté sur les réseaux sociaux contre l’offensive militaire de leur pays dans le nord-est de la Syrie, ce qui a été confirmé aujourd’hui par les médias de cette capitale.
Les accusés, emprisonnés dans la ville d’Adana, dans le sud-est du pays, ont été accusés d’incitation à la haine, d’insulte à l’État turc et de ‘propagande terroriste’.
L’opération Source de Paix, telle que nommée par le gouvernement d’Ankara, a été suspendue, mais la Turquie a menacé de la reprendre à tout moment.
Selon des analystes, les autorités turques ont accompagné les attaques en Syrie par une campagne de silence à l’intérieur du pays depuis leur début le 9 octobre dernier.
Le mois dernier, la police de ce pays a arrêté 121 autres personnes pour avoir publié des commentaires critiques sur l’intervention militaire de l’armée turque dans le nord-est de la Syrie.
Le ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu a alors averti dans un discours que ses forces surveillent étroitement tout ce que publie le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), la guérilla kurde active en Turquie, considérée comme terroriste par Ankara.
En 2018, au cours d’une opération militaire déployée par les forces turques dans l’enclave syrienne d’Afrin, quelque 780 personnes ont été arrêtées dans ce pays pour avoir publié sur Internet des commentaires hostiles à leur encontre.
Peo/tgj/mml