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Des journalistes argentins racontent leur couverture difficile en Bolivie

Buenos Aires, 29 novembre (Prensa Latina) Les journalistes argentins Mariano Garcia et Rolando Andrade ont dénoncé hier les menaces et persécutions qu’ils ont subies lors de leur couverture des événements après le coup d’État en Bolivie, comprenant des risques pour leur vie pour raconter la réalité.

Garcia, représentant la chaîne de télévision Telefe, et Andrade, photographe et journaliste, ont relaté lors d’une conférence de presse tous les moments douloureux qu’ils ont vécus, se retrouvant accusés de terroristes et d’infiltrés.

Se remémorant plusieurs moments difficiles qu’il a vécus et qu’il n´oubliera jamais à son âge de 58 ans, dont de nombreux consacrés à sa profession, Andrade, témoin direct des faits, a dénoncé que dans le 8ème arrondissement de La Paz, à El Alto, il y a aujourd’hui des disparus, des morts et un médecin qui a essayé de sauver des vies et qui se retrouve emprisonné pour cela.

Je l’ai vu de mes yeux, j’aurai beaucoup de mal à me remettre de la Bolivie, a signalé à ses collègues avec la voix brisée le photoreporter qui a figé les moments difficiles de la nation sœur sur ses clichés.

Il a également mentionné le fait que des journalistes officiels du gouvernement de facto l’avaient accusé d’infiltration et de terrorisme. Cela ne peut pas rester ainsi, cela doit être dénoncé, parce que le journalisme ne menace pas, il n’est pas policier, c´est de la communication, a-t-il manifesté après avoir appelé à la paix pour le peuple bolivien.

Au cours de la rencontre, organisée par le Syndicat de la presse de Buenos Aires, Mariano Garcia, qui a y compris enregistré avec les caméras de sa chaîne les terribles images des répressions, a souligné que la seule chose qu´il avait voulu faire était son travail.

Dans son témoignage, il a souligné qu’en plus d’être persécuté, des personnes en Bolivie ont pris sur son compte en ligne des photos de ses neveux à Mar del Plata, entre autres, et l’ont menacé sur les réseaux sociaux. Des centaines de faux comptes ont été créés sur Twitter, entre le 11 et le 13 novembre, tous destinés à rendre virales des infamies contre moi, a-t-il dit.

« Ils m’ont tout le temps crié dessus ‘gaucho communiste’, et par les déclarations de la ministre bolivienne de la Communication accusant plusieurs journalistes de sédition, ce qu’ils ont fait c’est légitimer le fait qu´une personne apparaisse dans la rue pour nous casser la figure. Je ne suis pas un politicien, je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis un journaliste », a-t-il souligné.

Pour le journaliste de Telefe, l’image qu’il rapporte de la Bolivie est celle de cette femme qu’il a vue pleurer à genoux le premier jour des manifestations, demandant à la police d’arrêter de lancer des gaz lacrymogène et qui s´est retrouvée frappée. Je me suis approché d’elle, j’ai oublié que j’étais journaliste, et j’ai essuyé ses larmes, a-t-il raconté.

Lors de la conférence de presse, la grande combattante pour les droits de l’Homme et référent des Mères de la Place de Mai-Ligne fondatrice, Nora Cortiñas, a envoyé des forces au peuple bolivien.

peo/mv/may

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