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« Je serai là où c’est le mieux pour la Bolivie », affirme Evo Morales à un média argentin

Buenos Aires, 2 décembre (Prensa Latina) L’ancien président bolivien Evo Morales a déclaré hier qu’il avait déjà été emprisonné, qu’il n’en a pas peur, et qu’il sera là où il servira le plus son peuple.

Dans une interview accordée au quotidien Pagina 12, Morales a souligné qu’aujourd’hui, en tant que chef du Mouvement Vers le Socialisme (MAS), il a une responsabilité concernant les élections dans son pays après le coup d’État à son encontre, et qu´il existe un profond débat interne sur ce qu’il faut faire.

Pour le peuple bolivien, pour l’instrument politique, pour le MAS, est-ce que je sers plus comme réfugié au Mexique ou emprisonné en Bolivie ?, s’est interrogé l’ancien mandataire après avoir ajouté qu’il serait là où il servirait le plus. Ici (au Mexique), où il est à l’asile politique, ou prisonnier en Bolivie.

J’ai fait de la prison et je n’ai pas peur de ça. Et pendant ce temps, je suis en contact permanent avec les dirigeants : je demande des suggestions et des commentaires, a-t-il signalé lors de son échange avec le journaliste Martin Sivak pour ce média argentin.

En ce qui concerne l’éventuel binôme électoral du MAS, il a souligné qu’il doit représenter les humbles, avoir une conscience sociale et une capacité de gestion publique et de formation idéologique. « J’ai appris cela. L’important est de poursuivre le processus de changement et de progresser dans l’industrialisation de nos ressources naturelles », a-t-ilmanifesté.

Il a également souligné qu’il s’était entretenu ces derniers jours avec le président élu de l’Argentine, Alberto Fernández, qu’il a remercié pour tout ce qu’il avait fait pour qu’il puisse arriver au Mexique après le coup d’État, et qu´ils ont discuté de l’arrivée dans ce pays sud-américain de ses enfants Eva Liz et Alvaro Morales, qui réféchissent à poursuivre leurs études supérieures en Argentine.

Abordé sur son éventuelle assistance à la prise de possession de Fernandez, le 10 décembre prochain, il a déclaré qu’il a très envie d´y être présent mais qu´il n’a pas encore décidé.

J’ai d’excellents souvenirs de (l’ancien président décédé) Nestor Kirchner. Il m’a beaucoup aidé et guidé en ce qui concerne la présidence. C´était un grand frère comme Cristina (Fernández). Maintenant ce mouvement revient au pouvoir et je suis très heureux de pouvoir être proche d’Alberto Fernández, a-t-il déclaré.

A une question sur ce qu’il aurait fait de différent dans sa gestion, il a précisé que sous sa présidence la Bolivie s’est refondée dans les domaines politique, social et économique. « Nous avons réduit la pauvreté et les inégalités. Nous avons apporté la croissance et la stabilité. Il faut donner la priorité à l’industrialisation », a-t-il déclaré.

D’autre part, il a déclaré que derrière le coup d’État se trouve la droite internationale et qu’une autre Bolivie est possible, sans les chantages et conditions imposées du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale.

« Il y a eu de petites erreurs. Nous nous trompons aussi, nous sommes humains. Mais les erreurs n’étaient pas motivées par des ambitions personnelles », a-t-il souligné.

peo/ale/may

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