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Les critiques pleuvent contre le nouveau groupe antiterroriste en Bolivie

La Paz, 3 décembre (Prensa Latina) De nombreuses voix critiquent le gouvernement de facto de la Bolivie qui a présenté aujourd’hui le Groupe antiterroriste-GAT, composé de 70 effectifs policiers, dans le contexte de la répression contre des secteurs qui rejettent la situation actuelle.

La nouvelle structure de choc a été rejetée sur les réseaux sociaux, quasiment le seul espace en Bolivie où l’on peut encore exercer une opinion critique sur le putschisme.

Maximiliano Castañón s’est interrogé : ‘Ce groupe antiterroriste va retirer la dictature bolivienne et remettre en place le président Evo Morales? ‘

‘Les terroristes sont les putschistes qui ont massacré les indigènes’, a déclaré l’internaute Maitreya.

La présentation de ce groupe a lieu après que le gouvernement de la présidente autoproclamée, Jeanine Áñez, ait dénoncé ce lundi l’existence d’un prétendu plan de déstabilisation opéré depuis le Venezuela par le gouvernement de Nicolas Maduro.

Selon les autorités de facto, des membres du Mouvement Vers le Socialisme sont impliqués dans ce plan, notamment Evo Morales et Álvaro García Lineras.

Le journaliste Marco Teruggi a indiqué que le gouvernement intérimaire avait présenté hier la liste des personnes qui seraient poursuivies, avec des implications nationales et internationales, et qu’il présentait aujourd’hui le ‘groupe antiterroriste’.

‘Mensonge et persécution, formule de la dictature, protégée par la complicité internationale et médiatique’, a-t-il averti.

Le 10 novembre dernier, le président de l’époque, Evo Morales, a démissionné sous la pression de hauts responsables militaires, au milieu d’une mutinerie policière, et des manifestations de citoyens dénonçant une fraude présumée lors des élections du 20 octobre.

L’Organisation des États Américains (OEA) a procédé à un audit du processus électoral et a annoncé qu’il y avait eu des irrégularités, le déclencheur du coup d’État, sans confirmer à ce jour l’allégation de fraude.

Le journal alternatif El Cohete a la Luna signale dans une analyse que l’OEA cache des données d’audit et que la comparaison entre les procès-verbaux numériques et les procès-verbaux papier, d’un échantillon prélevé au hasard auprès des observateurs internationaux, a montré qu’il n’y avait pas de différences significatives.

C’est-à-dire que ce processus de vérification a montré, selon les sources, que les résultats officiels diffusés par le gouvernement d’Evo Morales étaient corrects. Par conséquent, le MAS a gagné les élections avec une différence supérieure à 10%, a-t-il souligné.

Depuis le coup d’État jusqu’à aujourd’hui, les plaintes pour persécutions politiques contre des dirigeants, des membres et des sympathisants du MAS sont récurrentes, on les accuse y compris d´être liés à de prétendues cellules terroristes.

peo/mgt/otf

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