Caracas, 17 décembre (Prensa Latina) La chaîne multinationale Telesur a dénoncé hier l’agression de sa correspondante au Chili, Paola Dragnic, par des membres de la police des carabiniers alors qu’elle réalisait un reportage sur la répression des manifestations.
Par l’intermédiaire du réseau social Twitter, la présidente de la chaîne latino-américaine d’information, Patricia Villegas, a indiqué que Dragnic avait été assiégée par les policiers pour l’empêcher de faire un reportage :« ils font pression sur elle pour qu´elle ne puisse pas faire de reportage. Nous sommes en direct », a-t-elle précisé.
Puis elle a ajouté qu’au moment de l’agression, la correspondante de Telesur expliquait en détail les éléments toxiques ajoutés à l’eau utilisée par les organismes répressifs pour disperser les manifestations contre les politiques néolibérales du gouvernement de SebastiánPiñera.
La chaîne multinationale Telesur a également publié sur le réseau social un matériel audiovisuel dans lequel on voit le moment où les carabiniers poussent et maltraitent la jeune journaliste.
Du gaz poivre et de la soude caustique ont été détectés dans l’eau lancé par les forces de police chiliennes contre les manifestants dans une étude présentée ce lundi par l’organisation Mouvement Santé en Résistance (MSR).
Le sujet est apparu après que des spécialistes de l’ordre des médecins aient rapporté un nombre croissant de cas de brûlures et de réactions allergiques après avoir été exposés aux canons à eaulors des manifestations.
Après plusieurs analyses, la présence du composé capsaïcin, principal composant du gaz poivre, ainsi que des ions d’hydroxyde de sodium (soude caustique), très corrosif au contact direct avec la peau, a été constatée.
La question des ‘armes dissuasives’ employées par les carabiniers a suscité une vive polémique lorsqu’on a également découvert, au moyen d’analyses effectuées par au moins trois universités du pays, que les prétendues balles en caoutchouc lancées sur les manifestants ne contenaient que très peude ce matériel.
En revanche, elles étaient composés à 85 pour cent de métaux, y compris de plomb, ce qui a conduit le général Rozas à interdire, sauf dans des cas extrêmes, l’utilisation de ces balles, qui sont à l’origine de plus de 300 blessés avec de graves lésions oculaires, dont au moins deux personnes ont complètement perdu la vue.
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