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Evo Morales dénonce à nouveau la censure de la presse en Bolivie

Buenos Aires, 7 janvier (Prensa Latina) L’ancien président bolivien Evo Morales a de nouveau dénoncé aujourd’hui la censure de la presse dans son pays, où le gouvernement de facto a fermé les portes aux chaînes Telesur et Russia Today (RT).

Dans un message sur le réseau social Twitter, le mandataire déchu a indiqué que les radios communautaires ont également été fermées, tandis que ceux qui défendent des positions différentes de celles officielles sont menacés.

« Comment la liberté de la presse peut-elle être garantie en Bolivie, comme l’affirment les putschistes, si Telesur et RT ont été quittées de l’antenne, et qu´ils ont fermé les radios communautaires et intimident quiconque exprime une opinion différente de celle du régime. L’unité vaincra la censure », a écrit Morales.

Le 21 novembre dernier, la société de télécommunications bolivienne Entel a envoyé une lettre à la présidence de Telesur, dans laquelle elle a annoncé qu’elle annulait la transmission de cette chaîne dans le pays en alléguant une réorganisation de la programmation.

« Entel Bolivia justifie la sortie de l’antenne de @teleSURtv par une ‘réorganisation de la grille’. Ils ont d´abord dit qu’ils avaient des problèmes techniques. La censure n’accepte évidemment pas les euphémismes. Nous continuerons à informer, à confirmer notre engagement », a écrit la présidente de Telesur, Patricia Villegas sur Twitter.

Pire encore, il y a eu la cessation des transmissions de RT, qui, sans préavis ou explication, a été retirée des programmations en Bolivie le 2 décembre dernier par décision unilatérale de l’opérateur Cotas, société non gouvernementale leader de la télévision payée dans le pays andin.

À la demande de la direction générale et du conseil d’administration, il a été décidé de retirer le signal de RT à partir de lundi prochain (02/12/2019)’, a déclaré Cotas à la chaîne russe dans un message, mesure que la société a alors justifiée en indiquant que ‘la décision vient des autorités supérieures de la coopérative, où nous sommes simplement instruits du retrait du signal’.

La décision du gouvernement de facto de fermer la diffusion des deux chaînes, de stations de radio, de sites web et les menaces contre les journalistes a été dénoncée à plusieurs reprises par le président destitué Morales.

Le 3 janvier, également sur Twitter, il a évoqué ces faits qu’il considérait comme mettant en cause la démocratie en Bolivie, notant que par des actions comme celles-là, les putschistes dévoilent chaque jour leur véritable visage.

Par ailleurs, Evo Morales a également dénoncé aujourd’hui les menaces du ministre de la Défense du gouvernement de facto de ce pays, Fernando López, contre le leader syndical des cocaleros (paysans cultivant les feuilles de coca), Andronico Rodriguez.

Sur son compte Twitter Morales a affirmé que Lopez a menacé d’employer des hommes en uniforme pour faire taire Rodriguez, vice-président des six fédérations des tropiques de Cochabamba et candidat potentiel à la présidence de la nation andine pour le Mouvement Vers le Socialisme (MAS).

« Le ministre de la Défense de facto, Fernando López, homme de Camacho (leader d´extrême-droite), menace d’utiliser les forces armées pour faire taire le vice-président des six fédérations des tropiques de Cochabamba, Andronico Rodriguez. Une autre preuve de la dictature brutale de Mesa, Camacho et Áñez », a déclaré l’ancien dirigeant sur le réseau social.

Ce n’est pas la première fois que des dirigeants du MAS sont menacés par les autorités du gouvernement de facto de Bolivie, qui a même interdit à certains d’entre eux de participer à la vie politique nationale.

Rodriguez, âgé de 30 ans, a assuré plus d’une fois qu’il est prêt à se présenter à la présidence du pays s’il est soutenu par Morales, réfugié en Argentine à la suite du coup d’État qui l’a obligé à démissionner le 10 novembre dernier.

Les médias qualifient Rodriguez d’héritier politique du premier mandataire indigène de Bolivie, ou ‘son homme de confiance’, dans ce qui est considéré comme le principal bastion du MAS : le département de Cochabamba.

Toutefois, cette force politique n’a pas encore élu ses candidats à la présidence et à la vice-présidence pour les prochaines élections générales, prévues pour le 3 mai.

Lors de la réunion des dirigeants politiques du MAS, il a été convenu que l’élection des candidats à ces postes aura lieu le 19 janvier avec la participation de toutes les forces qui composent le parti dirigé par Morales, lequel a été nommé chef de campagne.

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