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Un autre fugitif retourne impunément en Bolivie, protégé par le régime putschiste

La Paz, 16 janvier (Prensa Latina) Alors que les prisons se remplissent de dirigeants sociaux, d’anciens fonctionnaires et y compris d’anciens chefs militaires, un fugitif de la justice, le séparatiste Branko Marinkovic, est rentré mardi en toute impunité en Bolivie.

L’ancien dirigeant régional raciste du département oriental de Santa Cruz, fugitif de la justice depuis 10 ans, est revenu sans que personne ne l´importune par les affaires criminelles en cours.

Promoteur du dénommé “croissant ” des régions sous hégémonie blanche et de droite qui prétendait diviser la Bolivie, Marinkovic a des dettes envers la justice.

Une procédure est en cours contre lui en tant que financier et promoteur d’un groupe de mercenaires étrangers et locaux qui a été démantelé en 2008 dans la ville de Santa Cruz, alors qu’ils préparaient un attentat contre le président Evo Morales.

Sans parler de cette question, Marinkovic, qui est arrivé hier dans la ville de Santa Cruz depuis le Brésil, s’est fait passer pour un dirigeant politique et s’est prononcé pour l’unité électorale des groupes qui ont préconisé le renversement du président Evo Morales.

Il a été reçu par le dirigeant régionaliste de Santa Cruz Luis Camacho, personnage clé dans la déstabilisation de Morales, Samuel Doria Medina, entrepreneur et plusieurs fois candidat à la présidence, et l’héritier politique de l’ancien dictateur Hugo Banzer, Jorge Quiroga, également candidat lors des dernières élections d´octobre dernier.

Antérieurement, le système de justice mis au service des putschistes a octroyé la liberté, avec des restrictions symboliques, à Leopoldo Fernandez, responsable du massacre, le 11 septembre 2008, de 13 paysans dans le département amazonien de Pando au nord du pays, dont Fernández était préfet (gouverneur).

Il avait été placé en détention préventive entre 2008 et 2013, puis assigné à résidence; en 2017, il a été condamné à 15 ans de prison pour le dénommé « massacre de Porvenir » de 2008.

Cependant, en décembre dernier, le Tribunal VI de Jugement de La Paz, sous l’empire du régime putschiste de Jeanine Áñez, a ordonné la liberté “pure et simple” de Fernández, qui a célébré son impunité en déclarant que la Bolivie vit maintenant « comme une société civilisée ».

Il y a trois jours, Luis Valle a été libéré, ex-préfet de La Paz et gendre de l’ancien dictateur Banzer. En 2017, il a purgé une peine de huit ans d’emprisonnement pour abus d’influence, contrats préjudiciables à l’État et comportement antiéconomique, pour avoir vendu des voitures et d’autres véhicules préfectoraux à des prix dérisoires, comme s´ils étaient destinés à la casse.

Toutefois, il était toujours assigné à résidence en attendant d’être jugé dans 13 autres affaires pénales et refuse maintenant de payer la caution de 100 milles bolivianos (environ 14 mille 300 dollars), invoquant l’insolvabilité.

Entre-temps, des dirigeants sociaux et d’anciens membres du gouvernement de Morales sont emprisonnés pour terrorisme, sédition et même corruption, de manière arbitraire et souvent avec des preuves fabriquées, selon des dénonciations publiques.

peo/jcm/mrs

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