Tegucigalpa, 17 janvier (Prensa Latina) L’ancien président du Honduras, Manuel Zelaya (2006-2009, victime d´un coup d´État), a attribué aujourd’hui la responsabilité des vagues de migrants, qui se dirigent depuis l´Amérique Centrale vers les États-Unis en quête d’amélioration économique et de sécurité pour leur vie, au modèle néolibéral.
‘L´exode massif de pauvres vers les Etats-Unis, après dix ans de persécution politique, avec un plansanglant de sécurité et un modèle d’exploitation néolibéral qui ne fait que favoriser ses alliés, partenaires et amis, est le produit du soutien des États-Unis et de l’UE à la dictature cruelle de Joh(Juan Orlando Hernandez, actuel président du Honduras)’, a manifestéZelaya sur son compte twitter.
Le 15 janvier, environ 2000 Honduriens sont partis de San Pedro Sulaà destination des États-Unis dans le cadre de la première caravane de migrants de 2020, et selon des analystes, ce chiffre augmentera à mesure qu’ils passeront par d’autres pays de la région, comme le Guatemala, territoire qu’ils traversent déjà actuellement.
Parmi les principales raisons de ce voyage, on peut citer l’absence d’offres d’emploi, et la précarité des conditions de vie de milliers de honduriens qui en résulte, ainsi que l’insécurité que connaît le pays face à l’activité croissante de groupes criminels, une réalité dont Zelaya responsabilise Juan Orlando Hernández par l’acronyme populaire Joh.
La première de ces caravanes de migrants centraméricains est partie pour les États-Unis en 2018, composée d’environ 3000 personnes, phénomène remis en cause pour les conditions difficiles dans lesquelles se retrouvent des enfants, femmes enceintes, personnes âgées et malades.
Des données récentes du Gouvernement hondurien indiquent que jusqu’à la mi-2019, plus de 20 mille Honduriens ont rejoint ces caravanes en direction des États-Unis, la plupart ont été déportés ou sont rentrés volontairement dans le pays parce qu’ils n’ont pas pu entrer aux États-Unis.
Il y a aussi un nombre important de personnes bloquées au Mexique qui attendent une réponse des autorités nord-américaines à leur demande d’asile.
peo/agp/avs