Caracas, 20 janvier (Prensa Latina) Au milieu d’affrontements du secteur de l’opposition vénézuélienne au sein de l’Assemblée Nationale, inhabilitée depuis 2016, son président Luis Parra a annoncé aujourd’hui qu’il exigerait un audit des ressources envoyées par les États-Unis à ses parlementaires.
Les contradictions internes au sein de la droite, concernant le contrôle de cet organe législatif et le partage des fonds envoyés par Washington pour financer et soutenir ses actions contre le Gouvernement, se sont aggravées ces derniers jours.
Bien que les conflits éclatent depuis longtemps, la confirmation par l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) selon laquelle elle a remis 467 millions de dollars à l’opposant Juan Guaidó (qui s´est autoproclamé président en charge en janvier 2019) a déclenché l’alarme.
Par l’intermédiaire de son compte Twitter, Parra a indiqué ce lundi qu’il exigerait l’audit des ressources envoyées par l´Usaid au Venezuela.
Il s’agit notamment de l’envoi d’une prétendue aide humanitaire aux Vénézuéliens en février dernier, qui s’est transformée en un spectacle médiatique raté.
Les mêmes députés d’opposition et des sources proches de Guaidó affirment que ce dernier a reçu au moins 180 millions de dollars pour renverser le gouvernement légitime du président Nicolas Maduro.
En septembre dernier, Humberto Calderón, nommé par Guaidó comme ambassadeur du Venezuela en Colombie, a accusé l´entourage du présumé chef d´État par intérim autoproclamé d’irrégularités dans la gestion des fonds destinés à l’aide prétendument humanitaire.
‘Les autorités colombiennes m’ont donné l’alerte et m’ont montré des documents où l’on parlait de prostituées, d’alcool, de mauvaise gestion des ressources, de double facturation et de facturation fictive’, a-t-il révélé.
Le Gouvernement vénézuélien et le Bloc de la patrie réaffirment que ces contradictions n’ont rien à voir avec leurs parlementaires, qui restent à l’écart de ces conflits.
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