Genève, 21 janvier (Prensa Latina) Le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies a accepté pour la première fois le droit des personnes à solliciter l´asile dans un autre pays si le changement climatique menaçait leur vie d’une manière ou d’une autre.
Un communiqué de ce bureau a ainsi répondu à la plainte déposée par le citoyen Ioane Teitiota, de Kiribati, qui a émigré avec sa famille en Nouvelle-Zélande en 2013, pays qui, en 2015, a rejeté sa demande d’asile et l’a expulsé vers son pays avec sa femme.
Pour sa défense, Teitiota a affirmé que la vie dans son pays natal pourrait être intenable en raison de l’élévation du niveau de la mer et des effets du changement climatique, illustrant les disputes suscitées par le manque de terres habitables.
Le Comité des Droits de l’Homme est l’organe d’experts indépendants chargé de surveiller l’application du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques par ses États parties.
Selon la déclaration de ce bureau de l’ONU à Genève, dans cette affaire la Nouvelle-Zélande n’a violé aucun droit parce que Kiribati prend des mesures de protection pour faire face à la ‘grave’ situation causée par les effets du changement climatique.
Cependant, l’expert Yuval Shany a souligné que l’avis ouvre la porte à de nouvelles normes qui pourraient faciliter l’acceptation de futures demandes d’asile liées aux dommages environnementaux causés par le changement climatique.
Il a également reconnu que les dommages pouvaient être liés à des phénomènes imprévus tels que les tempêtes ou les inondations, ou progressifs, tels que la dégradation des sols, l’élévation du niveau de la mer ou la salinisation.
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