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Un symbole sacré pillé par un artiste allemand retourne au Venezuela

Caracas, 21 janvier (Prensa Latina) La pierre Kueka, symbole sacré du peuple Pemón, pillée par un artiste allemand et placée dans le parc métropolitain Tiergarten à Berlin, a aujourd’hui débuté son retour au Venezuela.

La roche de jaspe de plus de 30 tonnes, appelée grand-mère Kueka, revient à Santa Cruz de Mapaurí, dans l’État de Bolìvar, après un accord entre les deux nations, a annoncé lundi le chancelier Jorge Arreaza sur Twitter.

‘La Grand-mère Kueka commence son retour dans la patrie! Ainsi commence la restitution de la pierre sacrée du peuple Pemon! (…) Bientôt, elle touchera la terre vénézuélienne pour retrouver le Grand-père’, a manifesté Arreaza.

Le chancelier a assuré que le rapatriement de ce symbole était le résultat d’un accord à l´amiable dû à la persévérance du peuple Pemón et aux efforts du gouvernement.

‘Il y aura plusieurs semaines de voyage de Berlin à Santa Cruz de Mapaurí. Nous sommes en attente! ‘, a-t-il exprimé dans un autre message.

Ce symbole ancestral des pemones a été soustrait en 1998, sous le dernier gouvernement de Rafael Caldera, par l’artiste et commerçant allemand Wolfgang Kraker pour faire partie de l’exposition Global Stone.

Cette action contrevenait à la réglementation du parc national de Canaima en tant que zone sous régime d’administration spéciale et violait en outre les coutumes et traditions de ce peuple originel.

Une fois en Allemagne, la pierre a été taillée et exposée, en violation de la tradition et des prérogatives de ses propriétaires légitimes, qui ont dénoncé le pillage.

Depuis l’arrivée du commandant Hugo Chávez à la présidence vénézuélienne, des démarches juridiques et diplomatiques ont été effectuées en vue de la récupération de la pierre.

En 2018, 12 shamans pemones se sont rendus à Berlin pour accomplir un rituel de guérison dans la roche, décrétant ainsi son rapide retour qui s’est finalement concrétisé ce lundi 20 janvier.

Avec le retour de la Grand-mère Kueka, l’un des chapitres les plus connus du trafic de biens culturels de l’histoire contemporaine du Venezuela est clos avec succès.

peo/mv/ycv

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