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La tentative d’assassinat d’Evo Morales proche de l’impunité en Bolivie

La Paz, 23 janvier (Prensa Latina) Le gouvernement de facto de la Bolivie est sur le point d’obtenir l’impunité des mercenaires étrangers et terroristes locaux qui projetaient d’assassiner le président Evo Morales, après avoir annulé la plainte officielle concernant l’affaire.

Le Ministère Public et le Tribunal de Première Instance de La Paz ont annoncé qu’ils rendraient, le 3 février, une décision sur l’acquittement des assassinats déjoués par une opération de police au cours de laquelle trois mercenaires étrangers ont été abattus en avril 2009.

La présidente du régime, Jeanine Áñez, et son ministre de la Justice, Álvaro Coímbra, ont ordonné le classement de l’affaire en quelques jours et déclaré que le procès devait être annulé et reprendre à zéro.

Le procureur en charge, Marco Rodriguez, a avancé que le retrait de l’accusation est presque un fait, confirmant ainsi que le système de justice est au service du régime de facto, selon les plaintes des victimes de la répression et y compris d´analystes opposés à Morales.

L’annulation de la plainte, a expliqué Rodriguez, aura l’effet d’un acquittement des conjurés pour tuer le leader indigène, qu’ils ont finalement réussi à renverser par une vague de violence et la pression militaire qui l’a obligé à démissionner le 10 novembre dernier.

Le Ministère de Gouvernement (Ministère de l’Intérieur) a non seulement anticipé hier en demandant le retrait de la plainte, mais il a également qualifié la tentative d´assassinat de mascarade du gouvernement du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) utilisée pour réprimer des politiciens de la ville orientale de Santa Cruz, où l’attentat était en préparation.

En 2012, le procès de 22 personnes impliquées dans ces faits a débuté, quatre d’entre elles ayant été exclues pour des raisons de santé et six ont reconnu leurs torts en invoquant ce que l’on appelle la procédure accélérée.

Après l’installation du gouvernement putschiste, une série d’actions et de faits visant à affaiblir le long procès, ainsi que les pressions exercées par les avocats, affiliés au régime d’Áñez, se sont succédées et l’un des accusés est revenu impuni dans le pays, l’homme d’affaires et politicien de droite Branko Marinkovic, financier de la tentative d´assassinat, après avoir passé 10 ans en fuite au Brésil.

peo/oda/mrs

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