Paris, 30 janvier (Prensa Latina) La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), basée à Strasbourg, a condamné aujourd’hui l’État français pour les conditions déplorables de détention dans les prisons et la surpopulation carcérale.
La Haute Cour a estimé que les autorités françaises ne démontre pas une intention d’agir et a donc recommandé de prendre des mesures urgentes face à ce qu’elle a qualifié de ‘problème structurel’, condamnant la France pour ne pas avoir effectivement remédié à la situation et pour traitement inhumain ou dégradant des détenus.
Le jugement a été motivé par la mise en demeure de 32 détenus des prisons de Nice, Nîmes, Fresnes, Ducos (Martinique) et Nuutania (Polynésie) et a demandé à l’État ‘l’adoption de mesures générales visant à éliminer le surpeuplement et à améliorer les conditions matérielles de détention’.
Les plaignants ont allégué la surpopulation et la détérioration des conditions dans les centres où ils ont été incarcérés, ainsi que l’absence de solutions au problème par la justice française, les juges administratifs se trouvant incapables d’agir efficacement face à cette situation.
Selon les derniers chiffres trimestriels publiés par l’administration pénitentiaire, la population carcérale en France est de 70 818 personnes réparties dans 188 établissements pénitentiaires, et la capacité de ceux-ci est actuellement de 116 %, avec près de mille cinq cents détenus qui doivent dormir sur des matelas au sol.
De l’avis de la CEDH, la plupart des plaignants n’avaient pas de ‘conditions de détention dignes’ et l´entité a souligné la portée limitée des juges de surveillance pénitentiaire.
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