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L’UE questionne la Grèce au sujet de son intention de créer des barrières anti-migrants

Bruxelles, 30 janvier (Prensa Latina) Le porte-parole de la Commission Européenne (CE) sur les questions de migration, Adalbert Jahnz, a aujourd’hui questionné l’intention des autorités grecques d’installer des barrières flottantes aux abords de leurs côtes afin de restreindre le flux de personnes.

Nous allons contacter le gouvernement hellénique pour mieux comprendre de quoi il s’agit exactement et quel est l’objectif de cette mesure, a indiqué Jahnz lors d’une conférence de presse, ajoutant que Bruxelles a eu connaissance des plans d’Athènes par des informations publiées dans les médias.

L’installation de barrières n’est pas en soi contraire aux règles de l’Union Européenne, a commenté Jahnz, mais le droit commun prévoit qu’il ne peut y avoir d’obstacles, pour des migrants qui en ont le besoin, à l’accès à la procédure de demande d’asile, a-t-il ajouté.

Le Ministère grec de la Défense a annoncé la veille l’installation de systèmes de protection flottants en mer Égée, qui seront utilisés en cas d’urgence pour limiter le flux de migrants.

Un appel d’offres révélé par la presse grecque souligne que ces barrières pourront atteindre 2,7 kilomètres de long et 1,10 mètre de haut, dont 50 centimètres au-dessus du niveau de la mer.

Le coût de ces moyens de protection est estimé à 500 mille euros et devront être équipés d’un système d’éclairage clignotant, selon le texte.

Depuis 2019, les arrivées de migrants sur les côtes grecques augmentent à un rythme accéléré et, jusqu’au 22 janvier, on dénombrait au total 1 939 personnes arrivées par voie maritime dans le pays depuis le début de l’année.

Plus de 40 mille demandeurs d´asile attendent aujourd’hui leur destination finale, dans des camps insalubres situés dans les îles grecques de la mer Égée, avec une capacité d’accueil de seulement 6200 ersonnes.

Athènes a durci les procédures d’obtention de l’asile et mis en œuvre des mesures pour accélérer le rapatriement des personnes qui n’ont pas besoin de protection internationale ou n’y ont pas droit, mesure contestée par plusieurs organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme.

Adalbert Jahnz, a souligné que si la responsabilité de l’installation de barrières incombe aux États membres, ces pratiques sont subordonnées au droit européen.

Les normes du bloc communautaire fixent des principes de proportionnalité et de respect des droits fondamentaux et d’asile et permettent à la CE d’évaluer l’accès effectif aux procédures d’asile, a-t-il ajouté.

peo/rgh/Ehl

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