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Chili : Piñera sous le feu

Par Rafael Calcines

Santiago du Chili, 4 février (Prensa Latina) Bien qu’il soit accusé de crime contre l’humanité, sous investigation pour des agissements obscurs dans des paradis fiscaux, et avec de plus en plus de voix demandant sa démission, le président du Chili, Sebastian Piñera, semble déterminé à s’accrocher au pouvoir avec bec et ongles.

Dans la liste des problèmes auxquels il est confronté, le plus récent a été l’appel lancé par le juriste Mario Daza à une vingtaine d’autorités dans le cadre des enquêtes relatives à une nouvelle accusation pour crimes contre l’humanité, afin de recueillir des informations sur la mesure dans laquelle les décisions politiques prises par le mandataire ont conduit à des violations des droits de l’Homme pendant les manifestations, qui durent depuis plus de trois mois et demi.

La plainte a été déposée le 16 décembre dernier et concerne également l’ancien ministre de l’Intérieur Andrés Chadwick, l’actuel titulaire de ce portefeuille, Gonzalo Blumel et le chef des carabiniers, le général Mario Rozas.

Parmi les personnes appelées à témoigner figurent le Contrôleur des Finances Jorge Bermúdez et l’ancienne présidente Michelle Bachelet. Daza, qui a expliqué que le but et la portée de la demande étaient que le Ministère Public mène une enquête pénale efficace, aspect très important car le Chili est signataire du Statut de Rome, reconnaissant ainsi la compétence de la Cour Pénale Internationale en matière de crimes contre l’humanité.

Cela signifie que si la justice chilienne n’agit pas et que la responsabilité des accusés est démontrée, l’entité internationale pourrait se saisir de l’affaire.

Une commission de la Chambre des Députés est également en train d’enquêter sur les éventuels actes frauduleux commis par la famille du chef de l’État dans le transfert de fonds de plusieurs millions vers des paradis fiscaux, fait qualifié de grave et scandaleux.

De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la démission de Piñera, non seulement lors de manifestations populaires, mais aussi dans les milieux politiques.

À cet égard, le Président du Parti Communiste du Chili, Guillermo Teillier, a récemment proposé de parvenir à un accord démocratique entre toutes les forces politiques du pays en vue d’organiser des élections présidentielles et parlementaires anticipées dans le cadre d´une solution à la crise actuelle.

Marco Enríquez-Ominami, ancien candidat présidentiel, a également appelé le mandataire chilien à se retirer. ‘Piñera doit se retirer, car il est devenu un monarque insensible et nu, solitaire dans son château’, a-t-il souligné.

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