La Havane, 7 février (Prensa Latina) Les rapports de la chaîne hôtelière Meliá ont aujourd’hui considéré comme inouïes les nouvelles manœuvres des États-Unis contre le tourisme cubain, avec un impact particulier sur cette entreprise.
Un message de Meliá ajoute ce vendredi que le gouvernement étasunien du président Donald Trump assume à nouveau une posture d’ingérence contre Cuba et ses partenaires commerciaux.
La nouvelle mesure consiste à interdire l’entrée aux États-Unis du vice-président et directeur général de Meliá, Gabriel Escarrer.
Washington a estimé cette sanction nécessaire en raison de la présence de la chaîne hôtelière espagnole à Cuba. Désormais, la direction espagnole de cette chaîne hôtelière est la cible de l’extraterritorialité de la politique de la Maison Blanche.
Selon un communiqué publié par Melia, Escarrer lui-même confirme avoir reçu il y a quelques mois une lettre du Département d’État nord-américain dans laquelle il était informé d’un certain nombre de conditions à respecter pour l´entreprise.
Ces conditions sont liées à l’activité de l’entreprise à Cuba et, si elle ne les acceptait pas dans un délai de 45 jours, l’entrée aux États-Unis lui serait interdite.
Avec 38 installations dans la nation caribéenne, cette compagnie est l’une des victimes de la loi Helms-Burton qui permet notamment la poursuite de compagnies de pays tiers pour « trafiquer » avec Cuba, en raison d´affaires réalisées avec des propriétés nationalisées après la Révolution.
Cependant, Meliá a reçu en septembre dernier un soutien juridique, lorsque le tribunal de première instance de Palma de Majorque, en Espagne, a ordonné le classement de la plainte déposée par la famille Sánchez-Hill contre le groupe.
Ce tribunal a estimé qu’il n’était pas compétent pour déterminer si la nationalisation décidée par l’État cubain en 1960 était ou non légale.
Meliá réaffirme que les conditions imposées par le Département d’État nord-américain ne sont pas supportables par la compagnie, et que leur respect est contraire à la norme européenne, connue sous le nom de Statut de blocus.
Ce statut considère que la loi Helms-Burton viole les principes les plus élémentaires du droit international.
Depuis mai 2019, date à laquelle Washington a décidé de donner effet au titre III de la loi Helms-Burton, une vingtaine de poursuites sont en cours contre des sociétés internationales qui investissent à Cuba.
Jusqu’à présent, les entreprises de tourisme ayant des intérêts dans la nation caribéenne travaillent à la défense juridique d’éventuelles réclamations après cette activation, conclut la note.
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