Bagdad, 12 février (Prensa Latina) L’Irak a réussi à étendre une exemption de sanctions étasuniennes pour poursuivre les importations vitales de gaz et d’électricité en provenance d’Iran, malgré les pressions de Washington.
Selon trois responsables iraquiens qui se sont exprimés dans l’anonymat, la mesure prise par la Maison Blanche mettra à l’épreuve les liens entre le pays arabe et le pays nord-américain.
Cette décision intervient au milieu d’une tension entre les deux gouvernements à la suite d’une attaque du Pentagone dans cette capitale qui a tué le général iranien Qassem Soleimani et le sous-commandant des Unités iraquiennes de mobilisation populaire, Abu Mahdi al-Mohandes.
Le trio de hauts fonctionnaires iraquiens a assuré que le Département d’État des États-Unis s’était déclaré prêt à prolonger la dérogation de trois mois supplémentaires.
Mais à la condition, ont-ils ajouté, que l’Iraq garantisse un calendrier visant à mettre fin à la dépendance énergétique vis à vis de Téhéran.
À la suite de l’assassinat de Soleimani et d’Al Mohandes et de huit autres combattants, le Parlement iraquien a adopté une résolution non contraignante demandant au gouvernement d’expulser les troupes étasuniennes du pays.
Washington rejette le retrait de ses forces militaires et menace même de prendre des mesures qui pourraient paralyser l’économie iraquienne, notamment le gel de millions de dollars que la nation arabe détient à la Banque de la Réserve Fédérale des États-Unis.
Les avertissements nord-américains placent Bagdad à la croisée des chemins pour mettre fin à une source d’énergie vitale ou pour payer ce service sans le dollar en raison de l´interdiction d´utiliser cette monnaie avec Téhéran.
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