La Paz, 14 février (Prensa Latina) Les autorités judiciaires du gouvernement de facto de Bolivie ont refusé hier la libération de la représentante légale de l’ancien président Evo Morales, Patricia Hermosa, détenue pour des accusations non prouvées et qui est enceinte.
Hermosa, qui se trouve en détention préventive, a été arrêtée le 31 janvier dernier à son entrée dans le pays en possession des documents requis pour enregistrer Evo Morales en tant que candidat à la bicamérale Assemblée Législative Plurinationale (ALP).
Sous l’inculpation de terrorisme et de sédition, la détention de l’avocate et ancienne chef de cabinet de Morales est considérée comme illégale et sa situation a été dénoncée à maintes reprises, y compris pour des raisons humanitaires compte tenu de son état de gestation.
Plusieurs voix ont signalé des raisons politiques après l’arrestation qui a eu lieu au milieu d’une campagne de persécution contre d’anciens fonctionnaires du Mouvement Vers le Socialisme et de leurs candidats aux élections générales convoquées pour le 3 mai prochain.
Morales a dénoncé hier la situation de Hermosa et d’autres personnes persécutés et prisonniers politiques en exigeant leur libération immédiate.
Le régime de facto en arrive au point d´essayer de nous atteindre en emprisonnant une personne totalement innocente. Patricia Hermosa est détenue illégalement juste parce qu’elle est mon ancienne chef de cabinet et ma représentante légale. Nous exigeons sa liberté et celle de tous les prisonniers politiques, a écrit l’ancien mandataire sur Twitter.
La veille, la Chambre des députés de l’ALP a adopté une déclaration rejetant les persécutions politiques et les arrestations pour des motifs similaires.
Dans ce document, les députés exhortent le gouvernement de facto à mettre fin au harcèlement, à la persécution et à l’intimidation dont souffrent principalement les dirigeants d’organisations sociales et d’anciennes autorités, qui sont incriminés sous de fausses accusations de terrorisme et de sédition.
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