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Critique de l´aval de la Cour Européenne concernant les renvois sommaires de migrants

Madrid, 17 février (Prensa Latina) Le porte-parole du parti de gauche espagnol Podemos, Rafael Mayoral, a critiqué aujourd’hui la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) de cautionner les renvois dits à chaud de migrants.

Dans un arrêt controversé, la CEDH a avalisé jeudi dernier les renvois à chaud d’immigrants effectués par l’Espagne à Melilla, ville autonome de ce pays enclavé en Afrique du Nord (Maroc).

Par son arrêt, la Grande Chambre de la Cour européenne a modifié son jugement et a infirmé un jugement initial rendu en 2017, condamnant cette nation ibérique pour avoir renvoyé au Maroc deux sans papiers qui avaient franchi le mur frontalier de Melilla en 2014.

La CEDH avait alors estimé que cette pratique, consistant à expulser immédiatement des migrants sans décision administrative ou judiciaire, constituait une violation de la Convention européenne de protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

«Il ne s’agit pas d’un débat qui se limite exclusivement à notre pays, mais nous devons commencer à réfléchir à quel modèle européen nous voulons pour l’avenir », a averti Majoral lors de déclarations à la presse.

Si le modèle que nous voulons pour l’avenir est d’assumer les discours de l’extrême droite, mais en prétendant que nous ne sommes pas de l’extrême droite, l’extrême droite finira par triompher, a averti le secrétaire de Sociedad Civil et du Mouvement Populaire de Podemos. Ce débat est en cours et a beaucoup à voir non seulement avec cet arrêt, sinon aussi avec le propre modèle social de l’Union Européenne, a souligné le politicien.

Ces expulsions à la frontière sont des pratiques contraires aux droits de l’Homme les plus élémentaires et attentatoires à la dignité des personnes qui fuient leur pays à la recherche d’une vie meilleure, a dénoncé l’association des juges pour la démocratie (JJpD).

Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, la JJpD a regretté ce qu’elle a défini comme un tournant copernicien de la cour ayant son siège à Strasbourg.

La CEDH estime maintenant que le retour automatique de ces personnes est approprié parce que les migrants se sont mis eux-mêmes dans une situation d’illégalité en franchissant la barrière frontalière de manière non autorisée.

‘Ils ont décidé de ne pas utiliser les entrées légales existantes leur permettant d’accéder régulièrement au territoire espagnol’, a précisé le jugement.

‘La possibilité pour les migrants ou les demandeurs d’asile marocains d’accéder par des voies légales à notre pays ne peut être qualifiée que de chimère’, a souligné la JJpD.

peo/mem/edu

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