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Solidarité envers Assange avant son procès d’extradition vers les États-Unis

Londres, 18 février (Prensa Latina) Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui languit dans une prison britannique en attendant que la justice britannique décide de son extradition vers les États-Unis, a reçu aujourd’hui de nouvelles marques de soutien.

À une semaine de l’ouverture de son procès devant la Cour de Westminster, 117 médecins de 18 pays ont publié une lettre dans la revue spécialisée The Lancet, dans laquelle ils tirent la sonnette d´alarme au sujet du mauvais état de santé du journaliste australien et tiennent le gouvernement britannique responsable en cas de sa mort.

Le cas d’Assange est multiforme. Il concerne la loi, la liberté d’expression, la liberté de la presse, le journalisme, la divulgation d’informations et la politique, affirment les médecins, qui accusent également les autorités d´avoir fait la sourde oreille aux demandes antérieures.

Ils affirment en outre qu’ils renouvellent leur appel sur la base de déclarations de témoins tels que le diplomate Craig Murray et le journaliste d´investigation John Pilger, qui ont mis en garde contre la détérioration de l’état de santé du détenu.

Ils rappellent également qu’en mai dernier, après lui avoir rendu visite en prison, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer, a indiqué qu’Assange présentait des symptômes typiques d’une personne soumise de façon prolongée à la torture psychologique.

Notre requête est simple : nous exhortons le gouvernement à cesser de torturer Assange et à lui garantir l’accès aux meilleurs soins médicaux possibles avant qu’il ne soit trop tard, ont rappelé les médecins.

Reporters sans frontières a également annoncé la veille avoir recueilli plus de 20 mille signatures de collègues du journaliste australien opposés à son extradition vers les États-Unis.

Les parlementaires australiens Andrew Wilkie et George Christensen prévoient de rendre visite à leur compatriote ce mardi à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l’est de Londres.

Assange est emprisonné depuis le 11 avril dernier, date à laquelle le gouvernement équatorien lui a retiré la protection diplomatique qui lui avait été accordée il y a huit ans et a autorisé la police britannique à pénétrer dans son ambassade à Londres pour l’arrêter.

Après avoir été condamné de manière expéditive à 50 semaines de prison pour avoir violé une caution accordée par la justice britannique en 2012, le cyber-activiste de 48 ans a été envoyé à Belmarsh où il doit attendre son procès d’extradition qui doit débuter lundi prochain.

S’il était remis aux procureurs des États-Unis, Assange pourrait être condamné à 170 ans de prison en vertu des 17 chefs d’accusation retenus contre lui, allant de la conspiration pour espionnage à la piraterie informatique.

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