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Julian Assange victime de mauvais traitements au Royaume-Uni

Londres, 25 février (Prensa Latina) Les avocats de Julian Assange ont dénoncé aujourd’hui que le fondateur de Wikileaks a été maltraité et humilié par le personnel pénitentiaire lors du premier jour de son procès d’extradition demandée par les États-Unis.

Hier, Assange a été menotté 11 fois, contraint de se déshabiller à deux reprises à Belmarsh, et enfermé dans cinq cellules différentes, a assuré ce mardi l’avocat Edwards Fitzgerald, lors de la deuxième journée de l’audience qui se déroule dans un tribunal adjacent à la prison de haute sécurité de Londres.

Selon Fitzgerald, les gardiens de la prison lui ont également confisqué les documents légaux qu’il détenait.

Le procès d’extradition a commencé la veille à la Cour de Woolwich, sous la supervision de la juge de district Vanessa Baraitser, qui a refusé de lui accorder une libération conditionnelle en septembre dernier après avoir purgé la moitié de sa peine de 50 semaines de prison pour avoir violé une caution en 2012.

Exonéré des crimes sexuels présumés commis en Suède, et après un asile de sept ans à l’ambassade de l’Équateur à Londres qui a pris fin en avril dernier, lorsque le gouvernement équatorien l’a remis à Scotland Yard, Assange est maintenant requis par la justice étasunienne.

Washington l’accuse de conspiration pour espionnage, piratage informatique et 16 autres chefs d´accusation liés à la publication de centaines de milliers de dossiers secrets de la diplomatie et de l’armée nord-américaines.

Selon les affirmations du procureur James Lewis au début de l’audience, la fuite du portail Wikileaks a mis en danger la vie de nombreuses personnes dont les noms sont mentionnés dans les documents publiés.

L’avocat des États-Unis a toutefois admis que l’accusation n’avait aucun moyen de prouver que l’un de ces individus avait subi un préjudice du fait de la divulgation des documents et vidéos.

De son côté, la défense a affirmé ce mardi que Assange lui-même avait essayé d’alerter le Département d’État nord-américain sur la publication imminente sur Internet de la base de données câblée, mais qu’il lui avait été dit de rappeler plus tard car il n’y avait personne pour s’occuper de lui.

Comme hier, des dizaines de personnes, dont un groupe important arrivé par autobus de Paris, sont restées à l’extérieur de la Cour de Woolwich pour exiger la libération du cyber-activiste.

Assange, qui n’est pas autorisé à intervenir, assiste à l’audience depuis le lieu réservé aux accusés, derrière une vitre et sous la surveillance de deux agents de sécurité.

La première partie du procès se terminera vendredi prochain après la présentation des arguments juridiques par les deux parties.

Le procès reprendra le 18 mai, date à laquelle les témoins devraient être entendus.

S’il était extradé vers les États-Unis, Assange pourrait être condamné à 175 ans de prison, une peine qui, selon ses avocats, pourrait l’amener au suicide.

peo/rgh/nm

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