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Alerte sur les risques encourus par les défenseurs des droits de l’Homme en Colombie

Bogota, 27 février (Prensa Latina) L’ONU a recensé 108 cas d’assassinats de défenseurs des droits de l’Homme en Colombie en 2019, qu’elle considère comme un travail à haut risque dans ce pays.

Selon un rapport de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, 75 % des cas se sont produits dans les zones rurales; 86 dans les municipalités où l’indice de pauvreté multidimensionnelle est supérieur à la moyenne nationale; et 91 % dans les localités où les taux d’homicide sont révélateurs d’une violence endémique.

En outre, 98 % d’entre eux ont été enregistrés dans des municipalités caractérisées par la présence d’économies illicites et de groupes armés illégaux.

Les domaines de la défense des droits de l’Homme les plus touchés sont ceux concernant la défense des droits des communautés et des groupes ethniques, représentant 65 % de l’ensemble des assassinats.

Le rapport indique en outre que les crimes contre les femmes ont augmenté de près de 50 % en 2019 par rapport à 2018.

Par exemple, le 5 janvier dernier, à Magdalena (département du nord-est), une défenseuse afro-colombienne qui réclamait la garantie des droits des femmes victimes de déplacement forcé et l’attribution de terres a été assassinée pour avoir dénoncé la présence d’un groupe criminel.

En 2019, nous avons effectué mille 151 missions et suivi 250 cas de violations présumées des droits de l’Homme, a précisé Alberto Brunori, représentant de la Haut-Commissaire.

Selon les informations communiquées, 36 massacres ont été enregistrés, chiffre le plus élevé depuis 2014, et entraînant la mort de 133 personnes.

Dans ce contexte, l’ONU a exhorté l’État à progresser dans la mise en œuvre de tous les points de l’Accord de Paix (négocié à La Havane et signé en 2016 entre l´État et l´ancienne guérilla des FARC-EP) de manière durable et globale.

Brunori a évoqué en particulier les dispositions relatives à l’approche ethnique et de genre ainsi qu´à la participation des victimes afin de garantir leur droit à la vérité, à la justice, à une réparation et à des garanties de non-répétition.

En 2019, nous avons constaté des progrès dans des affaires de violations graves des droits de l’Homme qui ont été prioritaires pour la juridiction spéciale pour la paix (résultat de l’Accord).

Nous encourageons la priorité accordée à d’autres violations des droits de l’Homme, telles que les violences sexuelles et les disparitions forcées, a déclaré Brunori.

peo/agp/mfb

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