La Havane, 28 février (Prensa Latina) L’achat d’un navire par Cuba, afin de pouvoir accéder au combustible qu’il contenait, témoigne des efforts déployés par le pays pour pallier les dommages causés par la recrudescence du blocus des États-Unis.
Selon des déclarations du ministre des Transports, Eduardo Rodriguez, diffusées hier par la télévision locale, en raison du refus de l’armateur d’accoster sur les côtes du pays, par crainte des représailles de Washington, Cuba a également dû acquérir le navire transportant le combustible déjà acheté par la nation.
Selon Rodriguez, l’acquisition du navire a été réalisée avec les ressources financières limitées dont dispose le pays pour avoir accès au carburant, dans un contexte où les dommages causés par le blocus nord-américain prennent une ampleur sans précédent.
L’un des objectifs de la politique hostile est de priver le pays d’approvisionnement en carburant par des dizaines de mesures allant des sanctions à des entreprises cubaines comme Cubametales et Corporación Panamericana S.A, pour leurs achats de porteurs énergétiques, à des menaces aux fournisseurs internationaux.
À la suite des sanctions imposées à la Corporación Panamericana S.A, pour ne citer qu’un exemple, les transactions financières avec des entités étasuniennes sont interdites et les éventuels avoirs de la société sous juridiction nord-américaine ont été gelés.
Dans le seul secteur des transports, les dommages totaux causés par la politique hostile des États-Unis entre avril 2018 et mars 2019 ont dépassé 170 millions de dollars, ce qui, selon le rapport établi par la chancellerie de l’île, représente une augmentation de plus de 69 millions par rapport à la période précédente.
À en juger par l’agressivité croissante de l’administration nord-américaine actuelle, qui cherche à nuire à l’île presque chaque semaine, le chiffre sera beaucoup plus élevé cette année.
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