La Paz, 2 mars (Prensa Latina) Une centaine de chercheurs et près de 50 médias internationaux dénoncent aujourd’hui le rapport électoral de l’Organisation des États Américains (OEA) sur la prétendue fraude lors des élections générales du 20 octobre dernier en Bolivie.
Selon le compte Twitter de La Resistencia Bolivia, des chercheurs d’universités et de centres d’études de politique internationale d’Argentine, des États-Unis, du Canada, du Mexique, de Colombie, du Brésil, de Cuba, d’Inde, d’Allemagne, des Pays-Bas, de l´Australie et du Royaume-Uni ont démontré au travers d´études qu’il n’y avait pas eu de fraude électorale en Bolivie.
La plate-forme de communication alternative indique en outre que depuis la publication par le quotidien étasunien The Washington Post d’un article réfutant l’hypothèse de fraude élaborée par l’OEA et son secrétaire Luis Almagro certains médias mondiaux ont publié l’information.
Des médias comme El País, Clarín, El Economista, La Jornada, Sputnik, La República, O Globo, Granma et Telesur ont révélé par des reportages et/ou des articles la critique du rapport de l’OEA, qui n´a pas reconnu la victoire du leader Evo Morales lors des dernières élections avec 47% des suffrages exprimés.
Contrairement à ces données révélées, dont près de 50 organes de presse se sont fait l’écho, les médias de masse boliviens ont évité de diffuser l’information, à l’exception de La Razón.
Le site officiel du Mouvement Vers le Socialisme-Instrument politique pour la souveraineté des peuples (MAS-IPSP) indique que l’OEA a remis un rapport frauduleux qui a provoqué la mort de 36 personnes et des dizaines de blessés, de détenus et de personnes persécutées en Bolivie.
‘Notre peuple ne l’oubliera pas, l’OEA doit expliquer au peuple bolivien le coup d’État qu’elle a justifié par son rapport, et les morts, les arrestations et les persécutions qu’il a provoquées’, a précisé le MAS-IPSP.
De même, le Gouvernement mexicain a confirmé qu’il demandera une étude sur le rapport de l’OEA pour fraude mensongère en Bolivie.
L’article du The Washington Post conclut qu’il « n’y a aucune preuve statistique de fraude que nous puissions trouver : les tendances du décompte préliminaire, l’absence d’un grand bond en avant dans le soutien à Morales et l´importance de la marge de Morales semblent légitimes ».
Les analystes John Curiel et Jack R. Williams du Laboratoire des sciences et des données électorales de l’Institut Technologique du Massachusetts ont souligné que ‘l’analyse statistique et les conclusions de l’OEA sembleraient profondément imparfaites’.
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