Genève, Suisse, 3 mars (Prensa Latina) Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a exhorté aujourd’hui l’Union Européenne (UE) à mettre fin aux disputes et à soutenir davantage la Grèce face à la nouvelle vague de migrants et de réfugiés.
‘La Grèce est un État membre de l’UE, sa principale source de soutien est constituée par les ressources européennes (…) et elle en a besoin de plus que ça’, a déclaré le chef du HCR, Filippo Grandi, en évoquant les milliers de personnes, en majorité du Moyen-Orient, qui tentent d’accéder au bloc après que la Turquie ait ouvert ses frontières vendredi dernier.
Pour Grandi, ce qui importe c’est l’examen des causes profondes du déplacement, dans un rejet clair du désaccord des pays membres dans l’accueil de ceux qui fuient la faim ou en raison de guerres, de révolutions ou de persécutions politiques.
La veille, le HCR a appelé à réduire la tension à la frontière entre la Turquie et l’UE, qui ont signé en 2016 un accord visant à freiner le flux migratoire vers la Grèce.
‘Tous les États ont le droit de contrôler leurs frontières et de gérer les flux et les mouvements irréguliers, mais ils doivent en même temps s’abstenir de recourir à une force excessive ou disproportionnée, et ils doivent maintenir des systèmes pour gérer les demandes d’asile de manière ordonnée’, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Cette déclaration a fait suite à l’annonce par le premier ministre grec, Kyiriakos Mitsotakis, de la suspension d’un mois des procédures d’asile comme mesure de dissuasion face aux futurs afflux de migrants.
La Turquie, pays qui compte le plus grand nombre de réfugiés dans le monde, pour la plupart syriens, a attribué sa décision à l’inaction de l’UE face à la crise migratoire déclenchée en 2015.
Cet incident fait suite à une escalade des affrontements dans la province syrienne d’Idleb, où des militaires turcs ont participé à une attaque aux côtés du groupe terroriste Yajat Tajrir el-Cham contre des troupes du gouvernement syrien, selon les autorités russes et du pays du Levant.
Cette agression a été repoussée par les forces gouvernementales syriennes, ce qui, selon Ankara, a causé la mort d’au moins 33 soldats turcs.
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