Mexique, 4 mars (Prensa Latina) Le gouvernement mexicain a révélé aujourd’hui plusieurs cas de corruption impliquant le détournement de dizaines de milliards de pesos dans la capitale et d’autres États.
Lors de sa conférence de presse matinale, le président Andrés Manuel López Obrador a réaffirmé que la corruption est responsable de l’inégalité sociale au Mexique et que le but de son gouvernement est de mettre fin à ce mal, et que tout le reste, aussi important qu’il soit, est accessoire.
Le mandataire a donné la parole à Santiago Nieto Carrillo, chef de la Cellule de renseignement financier (CRF), qui a fait un long exposé des cas les plus notoires de corruption concernant un nombre impressionnant de malversations, la traite d´êtres humains, l’exploitation sexuelle de jeunes filles, des entreprises fantômes et de nombreuses autres activités illicites.
L’un des cas les plus dramatiques signalés par le fonctionnaire est celui de la traite de jeunes filles de moins de 16 ans à des fins sexuelles, délit pour lequel cinq personnes ont été appréhendées sans être identifiées.
Guanajuato, Puebla et Mexico sont les principaux lieux d’opération du groupe.
Des milliards de pesos ont été saisis lors de perquisitions, sept comptes bancaires bloqués, de somptueux immeubles haut de gamme confisqués et d´autres comptes d´une valeur de 6 millions de dollars ont été gelés en raison de cette pratique ignoble au détriment de jeunes filles.
Nieto Carrillo a cité un deuxième cas impliquant six personnes ayant des convictions religieuses dans des faits similaires et à qui ont été saisies 359 millions de pesos (près de 20 millions de dollars) en plus d´un million et demi en monnaie en devise étasunienne.
Un troisième cas, dans lequel plusieurs millions de dollars ont également été saisis, concerne la diffusion de matériel pédopornographique à des clients au moyen de vidéos et de photographies de jeunes filles nues.
Le fonctionnaire a expliqué que l’un des aspects du travail de l’institution dont il est à la tête consiste à enquêter sur la criminalité organisée, à la capturer, à la condamner, et à montrer que le combat pour éliminer la corruption passe notamment par la lutte contre les tueurs à gage, les trafiquants de drogue et le blanchiment d’argent.
Il a également relié le cas retentissant de l’ancien secrétaire à la sécurité de l’ex-président Felipe Calderón, qui est jugé à Washington, à l’une de ses opérations de plusieurs millions de dollars au Panama, qui payait son incroyable mode de vie aux États-Unis.
Peo/mem/Lma