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Demande d’explication du Mexique à l’OEA pour le coup d’État en Bolivie

Mexique, 9 mars (Prensa Latina) Le gouvernement mexicain a demandé vendredi au secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, un éclaircissement sur le rapport concernant les dernières élections en Bolivie qui a conduit au coup d’État contre le président constitutionnel Evo Morales.

L’Organisation des États Américains (OEA) est beaucoup plus importante que son secrétaire général, a souligné le titulaire des Affaires Étrangères, Marcelo Ebrard, en référence à l’explication que le pays a demandée après que trois enquêtes aient exclu une fraude électorale lors de la réélection de Morales.

Ebrard a rappelé ce vendredi lors de déclarations à la presse qu’à la fin du mois dernier John Curiel et Jack R. Williams, des spécialistes de l’Institut Technologique du Massachusetts (MIT) ont publié dans The Washington Post que, selon leurs propres recherches, il n’y a pas de support statistique démontrant l’existence d’une fraude lors des élections en Bolivie où Evo Morales a remporté un quatrième mandat.

Cela est en contradiction avec le rapport d’Almagro, qui a conclu avoir trouvé des preuves de manipulation des élections.

Cet argument a été utilisé par les putschistes pour demander la destitution de Morales et présenter l’opposante Jeanine Áñez devant l’Assemblée Législative Plurinationale (Parlement) en compagnie des forces armées.

Il y a une semaine, la mission du Mexique auprès de l’OEA a officiellement demandé à une tierce partie de comparer les deux études et d’élucider les divergences entre elles.

A une question sur la possibilité qu’Almagro rejette la demande du Mexique, le chancelier a souligné que ‘ce monsieur n’est pas l’OEA, qui est une organisation plus grande que lui. Almagro n’est que son secrétaire général, parfois il l´oublie, mais il n’est que cela’.

Ebrard a dans le même temps écarté une prétendue ingérence de la part du Mexique et a estimé que la clarification concernant la fausse déclaration d’Almagro relève du bon sens, puisque l’OEA a présenté son rapport le jour même où, en Bolivie, l’armée a demandé la démission du président élu et légitime de ce pays.

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