Santiago du Chili, 9 mars (Prensa Latina) Au milieu de la convocation d’une grève générale féministe pour aujourd’hui, cette capitale s’est levée avec des coupures de circulation et des barricades sur certaines routes importantes.
Des dizaines de membres de l’organisation communale Ukamau ont participé à des démonstrations sur l’Alameda Bernardo O´Higgins, la principale artère de la capitale, au niveau de la Commune de la gare centrale, où ils ont bloqué la circulation jusqu’à ce qu’ils soient évacués par des gaz lacrymogènes lancés par les forces des carabiniers.
Des incidents similaires ont également été signalés sur l’autoroute Sol reliant les villes de Santiago et Valparaiso, où des habitants d’Ukamau ont mis le feu à des barricades, provoquant de graves embouteillages dans la circulation dense de l’aube.
D’autres interruptions se sont également produites aux points des avenues Vicuña Mackenna et General Velázquez, à la périphérie de la ville.
Dans des déclarations à Radio Biobío, Victoria Herrera, porte-parole d’Ukamau, a déclaré que les femmes des communes les plus démunies s’associaient ainsi à la grève féministe pour donner de la visibilité aux travailleuses.
Elle s’est également prononcé pour l’élimination des inégalités entre les sexes et a appelé les femmes à participer activement au processus constitutionnel qui débute avec le plébiscite organisé le 26 avril prochain.
La grève générale féministe annoncée ce lundi sous l’appel de la Coordination 8M fait partie, avec les manifestations de masse de dimanche, des actions centrales dans ce que l’on a appelé ici le mois de mars féministe.
Parmi les actions principales prévues ce lundi, un nouveau rassemblement est organisé sur la place de la Dignité, dans cette capitale, à 11 heures locales, pour ensuite marcher sur l’Alameda.
L’antichambre de cette nouvelle journée de protestation, avec des revendications d’égalité et d’élimination du patriarcat, a été l’impressionnante manifestation que la veille ont organisée des centaines de milliers de femmes dans cette capitale et qui a également réuni des milliers de personnes dans des dizaines de villes du Chili.
Javiera Manzi, porte-parole de la puissante Coordination 8M, a caractérisé la grande marche de dimanche à l’occasion de la Journée internationale de la femme et la grève prévue aujourd’hui comme le début d’une ‘année de mobilisations, de révolte, où le féminisme sera l´un des protagonistes’.
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