vendredi 26 juillet 2024 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

Révocation du ministre de la Défense, une défaite pour la présidente de facto de la Bolivie

La Paz, 10 mars (Prensa Latina) La présidente de facto bolivienne, Jeanine Áñez, a subi hier une grave défaite avec la révocation de son ministre de la Défense, Luis López Julio, qui a accepté à contrecœur la décision du Parlement de le censurer pour ne pas avoir comparu devant les législateurs.

Après la décision d’Áñez, quatre autres ministres appelés à se présenter devant le Législatif pourraient connaître le même sort que López Julio, s’ils refusent comme lui de comparaître et de répondre aux questions des parlementaires.

Le décret gouvernemental de cessation contient une dernière tentative de la part d’Áñez de faire fi de la décision de l’Assemblée Législative Plurinationale en présentant la destitution, conséquence de la censure parlementaire appliquée, comme une décision de « laisser sans effet » la nomination du ministre, un des plus proches collaborateurs de la dirigeante.

Le décret reconnaît le pouvoir du Parlement mais soutient que la censure a été une décision irrégulière car, selon le ministre de la Présidence, Yerko Nunez, le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) de l’ancien président Evo Morales aurait fait un usage irresponsable de sa majorité au Congrès.

La décision a été annoncée après que le pouvoir législatif ait averti Áñez et López Julio que leur refus d’obtempérer à la destitution les rendait susceptibles de poursuites pour violation de la Constitution et autres chefs d’accusation, car la mandataire de facto avait confirmé sa confiance au ministre avant de devoir faire marche arrière.

López Julio s´est lui-même gagné cette censure du parlement après avoir manqué trois convocations à un interrogatoire concernant deux massacres de manifestants anti-putschistes commis par des militaires et des policiers dans la ville voisine d’El Alto et dans le département central de Cochabamba en novembre de l’année dernière.

La présidente du Sénat, Eva Copa, a déclaré que d’autres ministres d’État peuvent également être censurés et révoqués s’ils ne répondent pas aux convocations de l’Assemblée Législative Plurinationale.

Les personnes convoquées sont les titulaires du Gouvernement (Intérieur), Arturo Murillo, pour la même raison que Lopez Julio, et des Travaux publics, Ivan Arias, qui doit rendre des comptes au sujet de la mauvaise gestion de la compagnie nationale Boa et de la Société nationale de télécommunications.

Se trouvent également dans la même situation les titulaires de la Communication, Isabel Flores, pour la fermeture de stations de radio communautaires, et des Sports, Milton Navarro.

peo/Jha/Mrs

EN CONTINU
notes connexes