Ankara, 12 mars (Prensa Latina) La Turquie maintiendra ouverte sa frontière avec l’Union Européenne (UE) jusqu’à ce que le bloc régional respecte ses engagements migratoires, a déclaré hier le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Lors du sommet des dirigeants de l’UE du 26 mars prochain, nous exprimerons à nouveau nos attentes. Si nous ne recevons pas ce qui a été promis, la situation actuelle restera inchangée, a déclaré Erdogan dans un discours devant le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement au pouvoir.
Ankara a ouvert sa frontière avec la Grèce au début du mois, et depuis lors, des dizaines de milliers de personnes ont tenté d’entrer illégalement dans l’UE. La situation a provoqué des affrontements avec les forces de l’ordre grecques, faisant plus de 200 migrants blessés.
Le ministre autrichien des Affaires Étrangères, Sebastian Kurz, a dénoncé la mesure prise par la Turquie en la qualifiant d’attaque contre la Grèce et le bloc régional, Ankara utilisant des êtres humains pour faire pression sur l’Europe.
Dans le cadre d’un accord signé en 2016, l’UE s’est engagée à verser à la Turquie six milliards d’euros pour contenir le flux de migrants. Toutefois, le mandataire turc a accusé à plusieurs reprises les européens de ne pas respecter les accords.
La situation à la frontière gréco-turque est tendue depuis plusieurs jours, avec des affrontements entre la police grecque, qui a lancé des gaz lacrymogènes et utilisé des canons à eau, et les migrants qui ont riposté en lançant des pierres.
La décision du gouvernement d’Erdogan a mis dans une situation incertaine quelque 13 mille migrants et personnes déplacées, qui s’entassaient dans la bande frontalière de 200 kilomètres qui sépare la Turquie de la Grèce.
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