La Havane, 27 mars (Prensa Latina) Le ministre cubain de l’Économie, Alejandro Gil, a qualifié de complexe la situation nationale engendrée par le Covid-19, appelant à se préparer à une réponse organisée, planifiée et sans improvisation.
« Il ne s’agit pas d’une région géographique particulièrement touchée, le monde entier est affecté, avec une baisse du tourisme, des voyages et de la consommation dans de nombreux pays qui ont un impact sur les processus de production et l’emploi », a-t-il exprimé lors d’une réunion du Conseil des Ministres.
Le vice-premier ministre a également averti que cette crise n’est pas une question de jours, de semaines ou de mois, et qu’elle ne sera donc pas résolue à court terme.
Il a précisé que dans le cas de Cuba, les recettes d’exportation et du tourisme étaient déjà affectées, bien qu’il ait précisé que les ventes à l’étranger d’autres roubles pourraient également chuter en raison de la baisse de la demande et même des problèmes de logistique dans le commerce international.
Nous aurons également des difficultés à importer des produits en raison des problèmes engendrés par la pandémie dans les pays producteurs, de la dévaluation des monnaies avec lesquelles l’économie cubaine fonctionne, de l’impact sur les niveaux de production du secteur public et non étatique et dans l’investissement étranger, a-t-il souligné.
Le titulaire de l’Économie a dénoncé l’aggravation du blocus des États-Unis, qui ont pris plus de 300 mesures contre l’île au cours des derniers mois.
Dans ce contexte, il a appelé à concentrer les efforts sur les points forts du pays, comme la planification centralisée qui permet « de localiser les ressources matérielles et financières là où elles sont le plus nécessaires et non là où le marché les place ».
Il a également souligné la souveraineté dans la gestion des ressources budgétaires, une politique sociale inclusive et l’expérience accumulée dans la mise en œuvre des mesures d’ajustement depuis près de six décennies aux agressions économiques de Washington.
C’est sur cette base que de nouvelles mesures sont élaborées, sans aucune forme d’improvisation, a-t-il souligné.
La situation complexe exige de nous une réponse organisée et objective, il faut donc renforcer la planification, le contrôle des mesures, plus de rigueur dans leur application et plus de discipline de la part des acteurs économiques, a-t-il averti.
Gil a assuré que le Gouvernement ne suivrait pas les prescriptions du marché, mais qu’il allouerait des ressources « en fonction des principales priorités pour la protection de la population ».
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