Brasilia, 10 avril (Prensa Latina) Le président brésilien Jair Bolsonaro s’est de nouveau promené dans cette capitale aujourd’hui pour contester l’isolement social, principale mesure prise par le Ministère de la Santé suite à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé pour enrayer la propagation du virus SARS-CoV-2.
Le parcours provocateur du mandataire d’extrême-droite a provoqué des bains de foule dans cette capitale, où il s’est notamment rendu à l’hôpital des forces armées et est ensuite entré dans une pharmacie.
Lorsqu’il est entré dans la pharmacie, on a entendu à la fois des applaudissements et des bruits de casseroles de la part des voisins depuis leurs balcons et fenêtres qui lui demandaient de rentrer chez lui et de respecter la quarantaine.
En peu de mots, l’ancien militaire a simplement dit qu’il n’exerçait à peine ‘le droit constitutionnel d’aller et venir librement’ sans se soucier du fait que le Covid-19 ait fait jusqu’à présent près d’un millier de morts dans le pays.
La veille, dans un autre comportement insensé, qui donne un mauvais exemple et met en danger la santé des brésiliens, Bolsonaro s’est arrêté dans une boulangerie de Brasilia.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, y compris par l’un de ses fils, le député Eduardo Bolsonaro, montrent le président embrassant des partisans et prenant des photos avec eux, sans garder de distance, défiant clairement de l’isolement social.
À la fin du mois de mars, des partis d’opposition ont déposé devant la Cour suprême fédérale (STF) une plainte pénale contre l’ancien capitaine de l’armée pour avoir fait de son action politique une menace pour la santé publique en ignorant délibérément la pandémie du coronavirus.
Dans sa requête, l’opposition a demandé au STF de renvoyer l’affaire au Procureur général de la République, Augusto Aras, pour qu’il prenne les mesures appropriées.
‘Les sorties publiques de Jair Bolsonaro en période de pandémie, à la recherche évidente d’un rassemblement de personnes et en étant conscient du dommage potentiel de ses actes, constituent des crimes et une menace pour les personnes’, affirment les organisations politiques.
Elles insistent sur le fait qu’en tant que chef de gouvernement, le président utilise sa position et son pouvoir pour essayer d’imposer ce qu’il croit juste, même s’il est absolument dépourvu de preuves scientifiques.
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