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La gauche européenne rejette le pacte sur la réponse économique au Covid-19

Bruxelles, le 10 avril (Prensa Latina) Les députés européens de gauche ont rejeté aujourd’hui un accord sur la réponse économique du bloc communautaire au Covid-19, considérant notamment qu’il n´était pas solidaire avec les plus touchés par la crise.

 

Après des semaines de désaccords et de discussions marathon, la réunion de l’Eurogroupe a capitulé devant les champions obstinés de l’orthodoxie, déclenchant le Mécanisme européen de stabilité (MES), mais en serrant les chaînes d’austérité qui soumettent les Etats membres à des conditions, ont estimé ces députés.


Pour le groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement Européen, ce plan d’aide de 500 milliards d’euros représente une autre décennie d’austérité à un moment où l’investissement dans les services publics est urgent.


L’inclusion de conditions pour l’utilisation du MES pour toutes les dépenses autres que la santé est un malentendu clair sur l’ampleur de la crise actuelle. Elle étranglera encore plus les pays qui subiront des mesures d’austérité supplémentaires à l’avenir, a déclaré Manon Aubry, coprésidente du GUE/NGL.


À son avis, la seule façon de neutraliser l’impact de la crise est de partager le fardeau commun, en commençant par quelques euro-obligations pour réduire le taux d’intérêt et en utilisant l’outil monétaire pour éviter une nouvelle crise de la dette souveraine.


Il est temps de faire face à la réalité et de changer les règles absurdes qui empêchent la Banque centrale européenne de soutenir directement les États, a-t-elle ajouté.


Dans le même ordre d’idées, Martin Schirdewan, qui partage le poste avec Aubry, a estimé que les décisions sont loin des besoins nécessaires, car le budget prévu pour faire face à la crise ne suffit pas.


L’octroi de crédits au titre du MES uniquement dans le cadre du régime de conditionnalités macroéconomiques pourrait également conduire à une nouvelle crise de la dette souveraine, car le fonds de relance n’est encore qu’une promesse vide, a-t-il déclaré.


Il a également rappelé que le budget de l’Union Européenne ne serait pas assez important pour assurer la reprise.


Des instruments financiers innovants et courageux comme les ‘corona-bons’ auraient été la bonne réponse en ces temps de besoin. Une fois de plus, l’Europe a manqué une occasion, a-t-il déclaré.


Il a d´autre part salué les crédits de la Banque européenne d’investissement destinés à alléger le fardeau de la crise pour les petites et moyennes entreprises.


peo/rgh/lla


 

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