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Report de la reprise du procès d’extradition d’Assange vers les États-Unis

Londres, 27 avril (Prensa Latina) La justice britannique a accepté aujourd’hui de reporter la reprise du procès d’extradition aux États-Unis du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, prévue pour le 18 mai prochain, en raison de la quarantaine due à la crise sanitaire du Covid-19.

 La décision a été prise par la juge Vanessa Baraitser lors d’une audience virtuelle qui s’est tenue lundi à la Cour des Magistrats de Westminster, au cours de laquelle la défense du journaliste australien a fait valoir que les mesures d’éloignement social en vigueur au Royaume-Uni depuis le 23 mars dernier l’empêchaient de parler à son client.

L’avocat Edward Fitzgerald a déclaré, par exemple, que le 22 avril dernier ils n’ont pas pu rencontrer Assange dans les cellules du tribunal adjacent à la prison de Belmarsh à Londres où la première partie du procès a eu lieu fin février.

Assange va mener cette bataille les mains liées dans le dos. Nous ne pouvons pas avoir l’accès nécessaire, s’est plaint Fitzgerald lors de l’audience de ce lundi, qui est par moments devenue chaotique à cause des difficultés à écouter l’audio de la transmission en ligne.

Les représentants du Ministère Public des États-Unis, qui prétend juger le cyber-activiste pour avoir divulgué des centaines de milliers de documents et d’archives secrètes de la diplomatie et de l’armée nord-américaine sur leur site Wikileaks il y a 10 ans, ont également convenu qu’il ne serait pas sûr de poursuivre le procès.

Après avoir entendu les arguments, la juge Baraitser a convenu qu’il serait plus approprié de reporter la reprise de la deuxième partie de la procédure d’extradition et a convoqué une autre audience virtuelle le 4 mai prochain pour fixer une nouvelle date, qui, a-t-elle signalé, pourrait être à partir du 2 novembre prochain.

Assange n’était pas présent par vidéoconférence à l’audience administrative de ce lundi pour des raisons de santé, ce qui a renforcé les inquiétudes de sa famille et de ses partisans quant à la possibilité de contracter le Covid-19 en prison, mais la juge refuse toujours de lui accorder la liberté conditionnelle.

Le fondateur de Wikileaks a été arrêté en avril dernier à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il a passé sept ans à se soustraire à une demande d’extradition présentée par la justice suédoise dans le cadre d’une affaire de délits sexuels présumés. Cette affaire a ensuite été rejetée.

Après avoir été remis par le gouvernement équatorien à Scotland Yard, la juge Baraitser l’a condamné à 50 semaines de prison pour avoir violé une caution accordée en 2012, alors qu’il était réclamé par la Suède. Puis elle a décidé que le cyber-activiste devrait attendre en prison le résultat du procès d’extradition aux États-Unis.

S’il est remis à la justice étasunienne, Assange pourrait être condamné à 175 ans de prison, compte tenu des 18 chefs d’accusation qui lui sont reprochés, allant de la conspiration dans un but d’espionnage au piratage informatique.

peo/mem/nm

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